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EMMILA GITANA
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21 juin 2018

JOURNAL DES ARBRES

Prends-moi dans tes bras comme si nous étions le sentiment des vierges tout en haut de cette colline du pardon. Où nous allions dans la vérité simple de l’amour consenti. Le dos contre l’arbre, échangeons un baiser dans cette langue native. Je comprends ton dialecte de femme. L’attente est subtile. Il ne faut rien brusquer. Si tu le veux, je vais explorer la nuance et les creux. Si tu le désires je serai ce jeune homme florentin avec la timidité de celui qui débute dans cette grande maison moirée du sentiment et des aveux. Et si enfin, ces incarnations te laissent songeuse, je serai ce vieux professeur de français, une canne et les mots à la main. Par amour, je peux traverser le fleuve et ses crues langagières. Ton mystère est équivoque, ta féminité dépasse le cadre de la femme que tu sembles. A mon heure dernière, je veux des nains et des bruissements. Je veux ton murmure salé et la densité de ton verbe, quand tu te retires de la superficialité qui nous est imposée par le commun. Prends ma tête au creux de ta poitrine, j’ai tellement voyagé, immobile, je suis un peu fatigué, las. Il nous reste beaucoup de jours à l’écoute de la vie. Il nous reste du temps. Combien, je ne sais pas. Il nous reste la vie, porte dérobée.

 

 

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© PATRICK CHEMIN (2018)

 21 Juin 2018

 

 

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Vincenza Benedetto

 

 

 

 

 

 

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