Comme une couturière en journée

Le vent a coupé, taillé, rogné

Tout au long du jour

Dans le coupon du ciel.

Dès le soir venu,

Il a ramassé minutieusement

Toutes les chutes d’étoffes épandues

Pour en faire un petit tas coloré

Qu’il a poussé

Dans un des coins de l’horizon.

Il est parti en emmenant

Pour tout paiement de sa journée

Dans son vieux cabas de couturière

Le soleil, rond et doré

Comme un écu.

 

 

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HENRI GUERIN

1952

http://www.henri-guerin.com 

 

 

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HENRI GUERIN,

Vitrail Henri Guérin