samedi 14 juillet 2018

ANA NON...Extraits

Ma solitude, c'est quatre lits où s'épanouissaient quatre corps d'hommes, jadis. Vides, les lits. Morts, les hommes. Ma solitude, c'est une barque blessée dans son corps , qui se dessèche au bord de la mer, barque désertée que n'accueille plus le salut des mouettes tous les petits matins de la joie du retour. Ma solitude, c'est ce nom heureux que je ne pourrai pas donner à mes petits-enfants, morts avant d'être nés. Ma solitude, c'est ce nom de grand-mère que je n'entendrai jamais, sauf dans le trou noir de mes rêves. ... La main... [Lire la suite]

vendredi 13 juillet 2018

LA FRANCE EN MARCHE...

On leur augmente la CSG On leur augmente le gaz, le carburant, les cigarettes On leur augmente leur temps de travail On leur diminue leurs APLOn leur brade leur Sécu et leurs retraites On leur piétine leurs droits du travail On leur enchaîne leurs droits à l'expression On leur dérembourse leurs médicaments On les attaque de toute part et on les insulteMAIS ILS SONT CONTENTS, LA FRANCE EST EN FINALE...Finalement ils n'ont que ce qu'ils méritent...Pauvres moutons qui exultent en allant à... [Lire la suite]
vendredi 13 juillet 2018

ALBERTINE BENEDETTO ...Extrait

Anna Marta Maria Margherita ! Cris des mères sur le seuil appelant marmaille à la volée, mains mouillées essuyées vite au tablier, appellent leurs fillettes en bande sur le chemin, poissées des myrtilles écrasées par poignées dans les bouches rieuses, lèvres barbouillées retroussées sur leurs dents inégales, pointues, jeunes renardes ensauvagées courent à toutes jambes vers le giron qui sent l’âtre et le lait, vers les mères inquiètes la voix rauque d’avoir tant appelé au soir les bras lourds de la lessive soulevée ruisselante... [Lire la suite]
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mercredi 11 juillet 2018

VRAI LIEU...Extraits

Qu'une place soit faite à celui qui approche, Personnage ayant froid et privé de maison. Personnage tenté par le bruit d'une lampe, Par le seuil éclairé d'une seule maison. Et s'il reste recru d'angoisse et de fatigue, Qu'on redise pour lui les mots de guérison. Que faut-il à ce cœur qui n'était que silence ? ... Par la brièveté de la porte, vois Le pain brûler sur la table. Par le bois cloué mort dans la porte, prends Mesure de la nuit qui couvre la terre. Par le déchirement de la... [Lire la suite]
mardi 10 juillet 2018

AIR-POCALYPSE

Tu as pris le pouls de Océantu perçois la palpitation des mers asphyxiées Les courants marins se diluentdans la matière plastique qui dérive     Ô   Septième  ContinentLes températures de l'air viciévirent à la surchauffe planétaire l'incendie    le déluge l'eau     le feu     les glaces       les particules accéléréesalertent     altèrent  le Monde en Marche     Il n' y a jamais eu  d'évents... [Lire la suite]
mardi 10 juillet 2018

DAVID DIOP...Extrait

Aux gouvernements du monde...   ... Le peuple que l’on traîne  Traîne et promène et déchaîne à travers les théâtres  électoraux  Le peuple que l’on jette en pâture  Dans les champs avides de boucherie  Le peuple qui se tait  Quand il doit hurler  Qui hurle quand il doit se taire  Le peuple lourd de siècle de servitude  Sur ses épaules de bon géant  Le peuple que l’on caresse  Comme le serpent caresse sa proie  Mais le peuple qui se soulève  Se... [Lire la suite]
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mardi 10 juillet 2018

MON CORPS ET MOI...Extrait

 Je ne recollerai pas les morceaux du souvenir. Le ciel craquelé des puzzles ne ressuscite point la féerie. Ce que je me suis rappelé ne m'a jamais donné l'impression de vie que par de nouveaux regrets suscités. Aussi, de tous les hommes, les plus tristes et les plus malheureux m'apparaissent ceux qui naquirent doués des meilleures mémoires. Ils ne triomphent point de la mort mais, par la plus inexorable fatalité, chaque transsubstantiation qu'ils essaient, au lieu de prolonger leur passé, tue leur présent. Victimes de leur... [Lire la suite]
mardi 10 juillet 2018

LE JOUR A PEINE ECRIT...Extrait

 Cette voix qui vient de nulle part, comment faire, dites-moi, pour ne pas l'entendre, toutes les choses se sont tues, d'abord les grandes, celles qui nousblessaient, puis les petites, et c'est dans le silence de la nuitde l'âme, soudain la voix comme un effroi puis comme une allégresseet puis la mort, simplement      .     CLAUDE ESTEBAN     .
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lundi 9 juillet 2018

BRUNO ODILE...Extrait

Le temps n’existe pas, n’existe plus. Il est une matière souple et non déterminée. L’heure humaine exauce l’espace dans lequel chacun se compte par le contenu de son énergie. Une multiplication de l’infini s’ouvre au bout de nos langues et se referme sous nos pas. Ainsi, nous habitons, tour à tour, les hautes et lointaines étoiles où le cœur va, en une fraction de secondes, de la lune jusqu’à la lumière intersidérale. Et l’on passe son temps à essayer de réconcilier l’angélique regard de l’enfant à celui du vieillard aguerri de mille... [Lire la suite]
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lundi 9 juillet 2018

MA VIE

J'ai eu vingt ans et bientôt trente, les quarante ont suivi et aussi les cinquante,avec quelques unités pour perturber les comptes.J'ai lu des magazines qui parlaient de mes rides,de bouchers qui taillaient dans les bideset remontaient des seins à la filecomme dans les usines pour les automobiles.Rester jeune, peu importe le prix !Info, intox, il paraît même que le botox...Alors, là, moi, j'dis stop.Remonter le temps? Avoir encore vingt ans ?Ça va pas, non ? Tu sais quoi ? J'ai pas le temps ! Demain, dans un mois, dans un... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:03 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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