LA MAISON PRES DE LA MER...Extrait
Et il s’agit bien de ce peu
Que j’ai vu vibrer sur une aile
Allumer l’inconnu d’un corps
Il y a eu des échanges si simples
Entre un silence en nous que l’on tourne
Brève rafale de l’esprit
Dehors le calme revenu
La mer ravaudait ses filets
Matins où le monde s’étonne
Mu par la main d’un nouveau-né
Entre rai lumineux et la bouche
Et chaque reflet est un cri
Nouveau de surprise d’exister
Et les mélodies, les voix
Telles des pinceaux et des ailes
Qui vont où l’ouvert les porte
Le silence des murs la pudeur du mort rose
Chuchotements d’odeurs au fond des années
Et la mer pieds nus dans les chambres désertes
Mes yeux sont pris encore dans la nuit
Mais j’entends déjà le jour qui pétrit
Dans sa gorge la fauvette orphée
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LORAND GASPAR
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