mercredi 15 août 2018

PREFACE

  La poésie contemporaine ne chante plus ... Elle rampe Elle a cependant le privilège de la distinction... elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignoreOn ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex. Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou... [Lire la suite]

mercredi 15 août 2018

EGLISE DES PINS

Eglise des pins des grillons blancs de l’anisquand je dormais coulait bas la lune attenanteje vois toutes les buées où j’écrivis du doigtau carreau, je veux que ce soit janvier, jaunissentdes yeux rosés de la lumière lancinanteles murs de craie et les jardins cillant de froidje saluais les tempes minces de la montagneune crête de neige tendait ses antennesfraîcheur invisibles remuée en fontainesj’étais en Paradis, ah, j’étais en Cocagne seule, l’eau, incertaine…   .     JACQUES ROUBAUD     . ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:44 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
mercredi 15 août 2018

POESIE ETCETERA: MENAGE...Extrait

Je défendrais la posture suivante : nécessité de la poésie ; nécessité, si on est poète, de se revendiquer comme poète. Pas d’excuse. Je suis contre la posture du renoncement.- Vous parlez au nom de qui ? En mon nom propre. Je vois les choses ainsi, c’est tout.- Et vous justifiez l’existence de la poésie ? La conception de la poésie qui résulte des hypothèses avancées ne peut donner à la poésie aucune des justifications qui sont généralement proposées comme raisons de son existence, de sa survie. Elle n’amène pas non plus à... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:38 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,
mercredi 15 août 2018

LE ROYAUME INVISIBLE...Extrait

Où est la semence De l’arbre abattu, Des bois incendiés,   Ou bien racine vivante Ensevelie sous la cendre ? Sortant des replis du bourgeon   Quelle dernière feuille s’efforce A la vie, quelle dernière Fleur desséchée ?   Le fruit de notre moisson Notre longue peine N’est-il que poussière ?   Vers quel pays lointain, merveilleux, Portée par le vent Quelle semence ailée   Quelle étincelle du feu De l’holocauste Pour allumer une étoile ?   .     Where is the... [Lire la suite]
mercredi 15 août 2018

LA LEÇON DE L'OISEAU/ LA LECCION DEL PAJARO

  Un maître spirituel avait plusieurs disciples et chaque matin il leur parlait de la nature, de la bonté, de la beauté et de l'amour. Un matin, qu'il était sur le point de parler, un oiseau s'est posé sur le rebord de la fenêtre et s'est mis à chanter. L'oiseau a chanté un instant, puis il a disparu. Le Maître s'est levé et a dit : "la discussion de ce matin est terminée"   .   Un maestro espiritual tenía varios discípulos y todas las mañanas les hablaba de la naturaleza, de la bondad, de la belleza y del... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:25 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
mercredi 15 août 2018

10 CC- I'M NOT IN LOVE - 1975

Posté par emmila à 02:04 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
mercredi 15 août 2018

GERARD PFISTER....Extrait

Ecrire pour nous rappeler à l’évidence.A ce qui est en nous, et plus vaste que le langage.Plus grand que nous, et qui n’a pas de nom. Faire sentir, abrupt, ce qui en nous dépasse tout de nous.A nouveau, la lumière. La belle lumière. Comment le langage dirait-il le toucher de l’ange ?Quel langage pour ce saisissement, pour cette étreinte ?Quel langage pour cet amour ?Est-ce poésie le balbutiement qui en témoigne,ces mots qui tentent en vain de retrouver ? Il n’y a rien d’autre à écrire, à récrire toujours que cela.Et, toujours, le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 01:56 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
mercredi 15 août 2018

ET POUR ADIEU

Et pour adieu s’il faut le pauvre donde ces quelques lumières qu’on a cru entrevoircette tendre illusion, cet ultime partageà notre insu pourtant ne pourrons-nous alorscontraints nous aussi par quelle obscure dictéeécrire qu’une langue à jamais étrangèrecomme s’il n’était de mots pour ce témoignages’il devait être dit et rester inconnurévélée sa présence plénière et d’aucun nom rompued’aucun sens en nos fibres abîmée — la haute digitalereste intacte sur le bord du chemin, protégéepar la mort, d’elle seule est scellée cette lettrede... [Lire la suite]
Posté par emmila à 01:49 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,