jeudi 16 août 2018

L'ARBRE PARLE...Extrait

Écoute-moi comme on entend la pluieni attentive ni distraite,les pas légers de la bruine,l’eau dissoute en air, l’air tissé de temps,le jour n’en finit pas de s’en aller,la nuit n’est pas vraiment venue,figurations du brouillardà l’ angle de la rue,figurations du tempsau tournant de cette pause,écoute-moi comme on entend la pluie,sans écouter, écoute-moi parlerles yeux ouverts sur l’intérieur,assoupie, chaque sens en éveil,il pleut, des pas légers, rumeurs de syllabes,l’air et l’eau, paroles qui ne pèsent :ce que nous étions, ce que... [Lire la suite]
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jeudi 16 août 2018

ANAÏS NIN, LETTRE A ANTONIN ARTAUD

"Le toi qui fait presque mal tellement il lie..."  18 juin 1933.   . "Nanaqui,   Je voudrais revivre mille fois ce moment sur les quais, et toutes les heures de cette soirée. Je veux sentir encore cette violence et votre douceur, vos menaces, votre despotisme spirituel… toutes les craintes que vous m’inspirez, et les joies si aiguës. Craintes parce que vous attendez tant de moi… l’éternité, l’éternel… Dieu… ces mots… Toutes ces questions que vous m’avez posées. Je répondrai doucement à vos questions. Si j’ai... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:22 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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jeudi 16 août 2018

HISTOIRE ET VERITE

  Je suis convaincu qu’un monde islamique qui se remet en mouvement, un monde hindou dont les vieilles méditations engendreraient une jeune histoire, auraient avec notre civilisation, notre culture européenne, cette proximité spécifique qu’ont tous les créateurs. Je crois que c’est là que finit le scepticisme. Pour l’Européen en particulier, le problème n’est pas de participer à une sorte de croyance vague qui pourrait être acceptée par tout le monde ; sa tâche, c’est Heidegger qui le dit : « Il nous faut nous dépayser dans nos... [Lire la suite]
jeudi 16 août 2018

LES EAUX SONT CERTAINES

Marche allègre et vive sur les passerelles de l’aubeLe sang dormant s’ébroueL’écriture coule drueVerticaleLa pluie a ravivé les feuillesJ’ai troqué mon pays contre le rire immenseDe chutes de cascades de torrents vers la merJ’ai traversé des fleuves qui n’avaient pas de nomJ’ai reconnu le ciel au tremblement des feuilles Troqué des cimetières contre des chemins d’orJ’ai tenu tête à l’âme elle s’en est souvenueJ’ai marché sans compter sans mesurer mes pasJ’ai senti le pollen de mes aurores vivesJ’ai bougé des écluses dans le sens... [Lire la suite]
Posté par emmila à 08:35 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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