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EMMILA GITANA
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18 août 2018

FEDERICO GARCIA LORCA - 5 JUIN 1898-18 AOÛT 1936

Les gitans, qui, comme toi, nomades
Vont où les guide le vent
Invoqueront ce soir Sarah la noire.
O taureaux messagers ailés de la mort
Portez son âme vers les pâturages éternels ;
Qu'il repose le cœur bourdonnant
Comme un vol d'abeilles des Hurdès,
Toujours plus près de la lumière et que son chant
Soit l'aurore nouvelle de notre peuple.

André Laude

 

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 Buscaban a García Lorca en una fosa común de Granada, pero lo encontraron vivo en todas las bibliotecas del mundo...

Ils cherchaient Garcia Lorca dans une fosse commune de Grenade , mais ils l'ont trouvé vivant dans toutes les bibliothèques du monde....

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..
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Je la pris près de la rivière 
Car je la croyais sans mari 
Tandis qu’elle était adultère 
Ce fut la Saint-Jacques la nuit 
Par rendez-vous et compromis 
Quand s’éteignirent les lumières 
Et s’allumèrent les cri-cri 
Au coin des dernières enceintes 
Je touchai ses seins endormis 
Sa poitrine pour moi s’ouvrit 
Comme des branches de jacinthes 
Et dans mes oreilles l’empois 
De ses jupes amidonnées 
Crissait comme soie arrachée 
Par douze couteaux à la fois 
Les cimes d’arbres sans lumière 
Grandissaient au bord du chemin 
Et tout un horizon de chiens 
Aboyait loin de la rivière 

Quand nous avons franchi les ronces 
Les épines et les ajoncs 
Sous elle son chignon s’enfonce 
Et fait un trou dans le limon 
Quand ma cravate fût ôtée 
Elle retira son jupon 
Puis quand j’ôtai mon ceinturon 
Quatre corsages d’affilée 
Ni le nard ni les escargots 
N’eurent jamais la peau si fine 
Ni sous la lune les cristaux 
N’ont de lueur plus cristalline 
Ses cuisses s’enfuyaient sous moi 
Comme des truites effrayées 
L’une moitié toute embrasée 
L’autre moitié pleine de froid 
Cette nuit me vit galoper 
De ma plus belle chevauchée 
Sur une pouliche nacrée 
Sans bride et sans étriers 

Je suis homme et ne peux redire 
Les choses qu’elle me disait 
Le clair entendement m’inspire 
De me montrer fort circonspect 
Sale de baisers et de sable 
Du bord de l’eau je la sortis 
Les iris balançaient leur sabre 
Contre les brises de la nuit 
Pour agir en pleine droiture 
Comme fait un loyal gitan 
Je lui fis don en la quittant 
D’un beau grand panier à couture 
Mais sans vouloir en être épris 
Parce qu’elle était adultère 
Et se prétendait sans mari 
Quand nous allions vers la rivière

 

.

 

Y que yo me la lleve al río

creyendo que era mozuela,
pero tenía marido.
Fue la noche de Santiago
y casi por compromiso.
Se apagaron los faroles
y se encendieron los grillos.
En las últimas esquinas
toqué sus pechos dormidos,
y se me abrieron de pronto
como ramos de jacintos.
El almidón de su enagua me
sonaba en el oído,
como una pieza de seda
rasgada por diez cuchillos
Sin luz de plata en sus copas
los árboles han crecido,
y un horizonte de perros
ladra muy lejos del río.

Pasadas las zarzamoras,
los juncos y los espinos,
bajo su mata de pelo
hice un hoyo sobre el limo.
Yo me quité la corbata.
Ella se quitó el vestido.
Yo el cinturón con revólver
Ella sus cuatro corpiños.
Ni nardos ni caracolas
tienen el cutis tan fino,
ni los cristales con luna
relumbran con ese brillo.
Sus muslos se me escapaban
como peces sorprendidos,
la mitad llenos de lumbre,
la mitad llenos de frío.
Aquella noche corrí
el mejor de los caminos,
montado en potra de nácar
sin bridas y sin estribos.
No quiero decir, por hombre,
las cosas que ella me dijo.
La luz del entendimiento
me hace ser muy comedido.
Sucia de besos y arena,
yo me la lleve del río.
Con el aire se batían las
espadas de los lirios.

Me porté como quien soy.
Como un gitano legítimo.
La regalé un costurero
grande de raso pajizo,
y no quise enamorarme
porque teniendo marido
me dijo que era mozuela
cuando la llevaba al río.

 

 

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FEDERICO

 FEDERICO GARCIA LORCA

 La femme adultère/La casada infiel

 

 .

 

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