lundi 27 août 2018

OUI, NOUS PARLONS

Nous parlons la démesurenous parlons l’appartenance à un sourire et le dédale de ses secretsnous parlons l’attente tournée vers l’horizonsans possession dissimulée dans la voixsans usage d’un lieu de la parole nous parlons entre le réel inquiet et le mystère de son appelnous parlons depuis les veilles rauques des délaissésnous parlons la mélancolie de l’étendue portant d’escale en demeure l’épreuve de chacunnous parlons l’éclair élucidé du dire vraiquand n’apparaît plus que l’attention de l’horizon au jour nous ouvrons la volière... [Lire la suite]

lundi 27 août 2018

LES LARMES...Extrait

Un jour, des doigts osent, de façon circonspecte, lente, timide, furtive, muette, une seconde, se poser sur l'avant-bras de l'autre corps qui se trouve en face des yeux. Un autre jour, la paume de la main forme comme une coque qui se referme sur le dos de la main qu'elle regarde et la main, sous la main, ne se retire pas. Les corps se font soudain plus proches de façon mystérieuse, d'un coup, sans qu'ils s'approchent en aucune façon. Un jour, ils semblent à jamais proches, sans qu'ils aient besoin de bouger. Puis la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:24 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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lundi 27 août 2018

ECRIRE A VUE...Extrait

Partir à dos de feuilles ou d’arbresPartir vent légerSouffler la sève jusqu’à la rouilleTraversée l’étendue entre mot et lumièreTracer de longs signes d’espaceToucher le gesteEt sa lumière   .     JACQUES MOULIN   .   Oeuvre Fabienne Monestier
Posté par emmila à 11:23 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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lundi 27 août 2018

C'EST MOI-MÊME TERREUR, C'EST MOI-MÊME

  Les rêves échoués desséchés font au ras de la gueule des rivières de formidables tas d'ossements muetsles espoirs trop rapides rampent scrupuleusement en serpents apprivoiséson ne part pas on ne part jamais pour ma part en île je me suis arrêté fidèledebout comme le frère Jehan un peu de biais sur la meret sculpté au niveau du museau des vagues et de la fiente des oiseauxchoses choses c'est à vous que je donnema folle face de violence déchirée dans les profondeurs du tourbillonma face tendre d'anses fragiles où... [Lire la suite]
lundi 27 août 2018

SAUF LE CREPUSCULE...Extrait

Quelle vanité imaginerQue je peux tout te donner, l'amour et la joie,Des Itinéraires, de la musique, des jouets.Il est vrai que c'est le cas :Tout ce que je te donne, c'est vrai,Mais tout ce qui est à moi ne te suffit pas.Comme moi il ne me suffit pas que tu me donnesTout ce qui est à toi. C'est pour ça que nous ne serons jamaisLe couple parfait, la carte postale,Si nous ne sommes pas en mesure d'accepterQue seulement dans l'arithmétiqueLe deux naît de l'un plus l'un. Un petit bout de papier.Il dit : Tu as toujours été mon... [Lire la suite]