Un oiseau passe éclair de plumesDans le courrier du crépusculeVa vole et dis-leur !
Dis leur que tu viens d’un paysFormé dans une poignée de mainsUn pays simple comme bonjourOù les nuits chantentPour conjurer la peur des lendemains
Dis-leurQue nous sommes une bouchéeRépartie sur sept îlesComme les sept couleurs de la semaineMais que jamais ne vientLe dimanche de nous-mêmes
Dis leur que les maréesOuvrent la serrure de nos mémoiresQue parfois le passé soufflePour attiser nos flammesCar un peuple qui oublieNe connaît plus la couleur... [Lire la suite]
Les trésors oubliés du souveniret les ombres fantômes aux noirs placards scellésdans la maisonl'enfance une maison dessinée sur le sableune pensée-imagefugace
le premier mot prononcé comme cette "maman" sortie tout entière de ta bouche étonnée
avec le mot ce premier silence advenucette ombre blanche du mot comme une fleur éclose aux lèvres muettespétales essaimant d'un blanc à l'autre
toute blancheur contaminée
le silence
advient
dans un depuis toujours à jamais saturé de sons qui... [Lire la suite]
Au détour d’un poème en marche vers le Rienj’ai rencontré Quelqu’unqui dans l’ombre me parle en silenceet qui est mon cheminconnaissant tout de moi depuis bien avant ma naissanceau point que je défaille soudainde surprise d’effroi et d’une étrange joiedevant cette Existence immense qui me tutoie.
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MARC ALYN
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Oeuvre Shmuel Ovadyahu
Il ne suffit pas de lever les mains.Ni de les abaisserou de dissimuler ces deux gestessous les embarras intermédiaires.
Aucun geste n'est suffisant,même s'il s'immobilise comme un défi.
Reste une seule solution possible:ouvrir les mainscomme si elles étaient des feuilles.
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ROBERTO JUARROZ
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Sculpture Rodin