dimanche 28 octobre 2018

NULLE PART

Nous n'habitons nulle part nous ne brisons de nos mainsrouges de ressentiment que des squelettes de ventnous tournoyons dans un désert d'images diffusées par lesinvisibles ingénieurs du monde de la séparation permanenteretranchés dans les organismes planétaires planificateursinfatigables du spectaclenous ne sommes rien nous ne sommes qu'absenceune brûlure qui ne cesse pas nous n'embrassons nulle bouchevraie nous parlons une langue de cendres nous touchonsune réalité d'opérettenous n'avons jamais rendez-vous avec nous-mêmesnous nous... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:09 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 28 octobre 2018

ON

À courir plusieurs lièvres à la fois, on loupe sa vie et tout le reste. On s'encombre d'illusions que l'on érige en rêves. On triche sur le fond, on joue avec la forme. On installe le mensonge en gardien  d'artifices. On cueille la marguerite jusqu'à la fin du champ. On fait pleurer Margot dans la chaumière du cœur. On invente des histoires, des excuses, et parfois on y croit. On piétine, trépigne, rapine. Le temps d'une entourloupe, on justifie les stratagèmes. A petit feu on éteint la lumière. On trahit je et nous. On, on,... [Lire la suite]
dimanche 28 octobre 2018

ENTRE CENDRE ET LUMIERE...Extrait

Enfant à l'insondable peine tu nous appelles de si loin   Contre l'éruption de tes larmes nous ne pouvons guère t'offrir que le refuge de nos bras   Nulle caresse de lumière nulle parole ne t'apaisent   Tellement démunis nous sommes devant la détresse des yeux où coulent les vaisseaux du cœur   Nous essayons de te bercer jusqu'à l'escale du sommeil moment d'oubli des égarés   Mais par quel charme exorciser la déchirure d'être au monde que taraude un désir d'aimer incurable onguent corrosif... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:30 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 28 octobre 2018

POUR JOUER

C'était l'année des O, on appelait les chatsOscar, Onésime, Orgasme, Out of Africa, Orphée,Et les enfants Odieux, Ours, Ovide, ou Orchestre,Les mots n'avaient plus de sensOn les lisait à l'endroit puis à l'envers, commeNon, puis on disait que Non voulait peut-être dire Oui,Qui pourtant ne peut se retourner comme une chaussetteC'était l'année des O, celle qui suivit l'année des hainesOù les chats s'appelaient Nazi, et les enfants No FuturOn attendait l'année prochaine,Pour que les matous se nomment Paix ou Praxitèle et les enfants... [Lire la suite]
dimanche 28 octobre 2018

LE BONJOUR ET L'ADIEU...Extrait

L'air au goût de saugeabeilles et lavandes dans le même soleilombre douce de l'amandier...Le vent chasse le ventmais qui parlerait d'usure ?Les distances sont au coeurcomme neige d'avrill'âcre goût d'un signeen fraude et qui s'éteintMais la brûlure sur nos visages démuniset les traces peut-être dans la mémoireô lumière suppliciante !Pour que l'herbe retienne encorece tremblement d'espace   ...   Un creux d'herbe vivanteoù le visage même du néantarrache un peu de sa tendresseau mouvement du coeur le plus vasteet le sang... [Lire la suite]