7 novembre 2018
SANS RETOUR...
On est là, en équilibre.
La lumière est traversée
d’ombres brèves. On reste encore
pour l’espace, pour les branches,
pour l’ombre bleue, pour le merle,
pour les visages un instant
dans le jour sans nom.
Pour ce qui ne revient pas.
On reste encore pour ce qui vient.
Où il y a l’attente,
longtemps,
et sans retour,
où il y a dire, et puis ne plus pouvoir dire,
où il y a écouter et puis ne plus pouvoir écouter,
où il y a regard et puis tenter de regarder encore,
et sans retour.
C’est un chant,
et malgré la douleur, il n’y a rien d’orphique,
c’est un chant sans retour.
Chaque mot creuse,
là où il est pour un instant,
là où il est,
même dans l’absence.
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JACQUES ANCET
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