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EMMILA GITANA
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23 décembre 2019

COMIQUE

 

Je me ridiculiserai clown désenchanté me
Faisant botter sur la sciure du cirque le cul par
De pâles poupées de celluloïd figé
Qui crient quand on les couche, juste après Mon Dieu et Maman :
« Je veux être girly ! », comme si tu les en empêchais,
Des femmes à la joie de plastique aux bonheurs
D’ors de foire pour qui tu tires les bouchons
Au stand des carabines où l’on a faussé la mire
Histoire d’exhiber la peau de l’ours et ta peau,
Ta gueule ouverte ne mordant plus que la poussière
Femmes de peu, filles de rien,
Babillant, balbutieuses, des mots dans l’air du temps en mauvais anglais
Du smiley par douzaines qui dit Je t’aime, juste
Pour ne pas le dire, femmes perdues, filles de vent,
Mes quotidiennes monstrueuses où l’on a
Oublié le cœur et l’âme ne laissant que les yeux en couleurs
Le petit mécanisme pour les battements de cils
Les phares étirés des voitures à la casse les jantes en alu
Les options qui font rêver le badaud, ta belle gueule et
Sa peinture métallisée, l’aérodynamique de l’angle de ta mâchoire
Qui se perd, quand tu ris, comme aux salons automobiles, une pute
Vantant tes mérites alentour, et ton monde à plusieurs vitesses,
Je me ridiculise, toujours,
Fais semblant de tomber pour que personne ne voie
A quel point je tombe vraiment du haut où je te voyais
A quel point la peinture rouge sur mon nez n’est pas de la peinture
A quel point ne disant rien que des bêtises pour vous faire rire
Je ne ris plus
Depuis longtemps
A quel point le monde particulier n’a plus rien à envier
Au monde en général, les mêmes chiens attachés aux mêmes arbres
Qui pleurent croyant encore,
Dans les mêmes forêts, les mêmes naïfs que l’on abuse, et
Les mêmes promesses de pays civilisés veillant à leur réputation
J’entends encore quand tu disais Terre d’accueil, France, ou
Je ne te laisserai jamais tomber, sais-tu quel étage je croise aujourd’hui
En disant Tout va bien jusqu’ici, et
Parlons un peu de celle qui te suivit, ses discours qui ne finirent jamais
Elle disait J’attends que tu ailles mieux pour t’emmener partout avec moi
Mais au premier voyage, elle a calé en route, rappelée à l’ordre
Par la poissarde qui la tient et force la foule à écouter comme elle massacre
Et toi et la musique, j’ai eu peur, très peur, le soir où tu as dit
« C’est curieux je te rencontre exactement au moment où elle va mourir »
Je me souviens avoir répondu « Je ne serai jamais ta mère, si c’est ce que tu attends »,
Mais autant qu’elle sache que tu l’enterres vite, qu’elle n’est pas autre chose
Qu’une fonction, une interchangeable, au gré de tes mensonges,
Oui
Je me ridiculise
A avoir aimé
Des gens qui ne sont pas des gens
Des poupées de celluloïd figé
Et de m’être blessée
Jusqu’au sang rouge, la peinture, qui dégouline de partout maintenant
D’être le clown
Des tragédies et de refermer le rideau, rouge aussi
Sur ce mauvais vaudeville ses maris enfermés dans les placards
Et les amantes, oubliées.

 

 

! DIAMON~11

 

 

ALEXO XENIDIS 

 

 

! DIAMON~11

 

la srada2

Commentaires
J
Quel texte !!!<br /> <br /> Les valeurs se sont endormis !!!<br /> <br /> Inoubliable "STRADA" ..... Merci Emmila ....
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EMMILA GITANA
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