ABDLILAH JORIO
Etre
Le regard tissé d’anciens étés
Ouvert sur écume et ciel sacrés,
Suspendus, mes nuages blanchis
D’instants d’hier bleuis.
Ils connaissent tes fêlures,
Apprivoisent mes blessures,
Traversent, et s’enfuient.
Manteau tricoté de mes vies antérieures
Sagement posé sur l’instant,
Ecran blanc de silence pesant,
Protège aujourd’hui les amours de l’heure.
Mystère, ailes de désirs et d’impuissance,
Vertige à la recherche de sens,
Tiens au fond de moi ce reste de vie,
Ce souffle retenu à l’envie,
Plus lourd, plus fort que le vide,
Avant de t’envoler aux Perséides.
Riche d’hier, privée d’hier,
J’ai pleuré mes tristesses, aimé mes hivers,
Murmures réveillant l’onde lasse
Du temps qui passe et me dépasse.
Nouvelle née à chaque seconde,
Je contemple le blanc du monde.
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ABDLILAH JORIO
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Jacqueline Lou Pâris.# 08/2020
Acrylique et poudre de marbre sur toile 50X50
JAPA (jacqueline Lou Pâris)