2 octobre 2020
JARDIN
Nuages à la dérive, continents
somnambules, pays sans substance
ni poids, géographies dessinées
par le soleil, effacées par le vent.
Quatre murs de terre. Bougainvilliers :
dans leurs flammes pacifiques mes yeux
se baignent.
Passe l’air entre des murmures
de feuillages et d’herbes à genoux.
L’héliotrope aux pas violets
croise enveloppé de son parfum. Il y a un prophète :
le frêne — et un méditant : le pin.
Le jardin est petit, le ciel immense.
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