PENSEES POUR AGNES SCHNELL
Voilà 5 ans que notre amie Agnès Schnell est partie pour d'autres horizons....Une pensée pour elle et sa famille... Tu nous manques...
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Une toile bat dans le vent
une porte s'ouvre
sur l'imprévisible.
Entre l'autre et soi
l'épuisant voyage
par saccades.
Des murs s'effondrent
comme
dans un demi-sommeil.
On grandit
non par désir
mais par convenances
On attend la fraîcheur
l'inattendu
un rire peut-être
ou un adieu à reculons.
Farouche
on meurt un peu
à peine rassasié.
Aura-t-on assez touché
assez étreint
avant de sombrer ?
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Le matin s’empourprait
sous l’ombre blanche…
La femme déchirait le temps
pliait les heures sans raison
sinon celle confiée un soir de démesure.
Sous l’écorce
l’impatience de l’eau roulée
au flux d’une aorte végétale.
L’incantation répond à sa houle.
Effleurement léger là-bas
sur les rives humides
caresse d’ange sur ses contractions.
L’espoir danse sous la braise.
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Patience d’arachnéen
à tisser et retisser
contre l’invisible.
Patience pour nos tessons
nos lourds bagages
notre rage sèche
nos brûlures d’abeilles.
Patience encore
pour la blessure molle
la cicatrice dévastée
qui saigne le temps à venir.
Patience contre la dérobade
l’équivoque de l’oxydé.
Patience pour creuser l’infime.
Patience envers les écrits
nés de l’obscur
scandés en sautillant
tressés sur des ruines.
Patience pour les doigts usés
pour le chant abandonné
la descente
dans l’enfer de l’autre.
Patience enfin
pour les tempêtes intimes
celles que l’on retient
lèvres scellées
le froid au ventre.
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AGNES SCHNELL
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