
Nous avions maquillé nos yeux pour contempler le cielEt rougi nos lèvres de grenades pour embrasser la terreNous avions arrondi nos ventres pour honorer le monde
Les oiseaux se sont tusÔ silence des déserts rendus plus aridesSous l'acharnement des charsQue reste-t-il sous la cendre ?Nous cherchons les chemins, les champsDévastés par les bottesNos yeux sont cernés de deuil, nos jardins de décombresNos sexes ont été fouaillés au nom des frontièresNos bouches souilléesNos ventres ont accouché d'enfants traîtresÔ paix abandonnée...
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