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EMMILA GITANA
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1 janvier 2022

AIMER À RÉINVENTER LA RAISON

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À toi, comme un miroir d’eau capiteux en ses ondes, l’amour se confond. Lorsque ton regard filtre de par l'immense faveur du sentiment impérieux chaque larme de mes rayons, intensifiant l’ardeur de mes pulsions, pendant que sur ta bouche étincellent à la fois le sublime et la séduction, l’amour se secoue, se fortifie et envers toi, il fait foi. Quand une larme dulcifiée quitte tes yeux pour humecter tes lèvres comme l’or en nœuds de grains luisants dans le goulet de l’orfèvre, par l’empreinte de ton cœur sur le mien qu’en l’amour, j’y crois. Par le désir clair qui couve nostalgique dans l’éclat des idylles menacées comme l’envol de l’aigle du sommet des hautes montagnes enneigées, défiant les vents, en l’amour, j’y crois. Par la lumière qui réfléchit dans la source de tes yeux limpides et profonds comme un rayon de soleil quand il apparaît entre les cimes des monts, en l’amour, j’y crois. Par ton rêve qui est dans le mien, je voudrais me vider du futile, du stérile, pour me remplir d’amour et du flot puissant des plis charnels et m’orienter vers ton cœur.
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Alors,
Je t’emmènerai…
Là où le parfum des orchidées, marguerites
Œillets, mirabelles, muguets et sève des plantes
Remédient les peines endurcies
Et les voix trempées de suie.
Je t’emmènerai …
Là où les oiseaux sont libres
Au-delà du possible
Tu les verras survoler les étangs,
Les montagnes et encore mieux
L’azur des cieux...
Je t’emmènerai…
Là où les hommes n’ont ni maîtres ni serviteurs
Là où les hommes ne se mettent ni à genoux
Ni jamais au garde-à-vous.
Là où l’or et l’autorité n’ont plus cours
Là où les vœux de fortune, de supériorité et de gloire
Éclatent comme des bulles de savon
Car vivre bohème prime sur toute priorité.
Je t’emmènerai…
Là où les rois, les suzerains et les vassaux
Les ordres pontificaux, fatwa et Hosanna
Ont fini d’exister, effacés du souvenir
Et des recoins les plus secrets des mémoires
Et la réalité dominante : l’amour et toi.
Simplement toi...
Je t’emmènerai…
Là où les corps frissonnent et s’enflamment
À vaciller les âges
Du plus austère, du juvénile à celui des sages
Là, où toutes les lèvres sont touchées, humectées
Du doux et du plus sucré des mots.
Là où l’enlacement et le baiser
Sans cesse excitent et stimulent
Et l’immense tendresse n’aura point d’oubli
Point de limite
Point de répit…
Je t’emmènerai…
Là où le mal et la douleur se diluent
Dans de l’eau d’oranger et la saveur du citron
Là où le malin, le commerçant, le juge et le politique
Les moralistes et les prêcheurs
Sont refoulés aux confins lointains
Impénétrables au regard
Et leurs aubades et leurs engeances
À jamais révolues.
Je t’emmènerai...
Là où les aiguilles du temps, le pouls de l’histoire
Et les consciences refaites
Bannissent les mots : Adultère et adultérin
Et les larmes des joues des enfants.
Là où les codes indiquent désormais l’attendrissant
Les pétales des fleurs, le plumage des oiseaux
L’ocre clair d’automne, la senteur du printemps
Les aubes blanches d’été
Et aussi, le givre que dessine l’hiver
Au plus fort de décembre.
Je t’emmènerai…
Là où les cœurs clament les amours folles
Gonflées d’éternité
Là où les poètes chantent les rivages de la passion
Sans trouver de portes fermées.
Et ni les glaciers, ni les volcans
Ni l'Olympe et ses déesses
Ni les craintes, ni les doutes, ni les peurs
Ne peuvent défaire les conduites du bonheur
Réinventées définitivement.
Je t’emmènerai…
Là où chanteront aux amoureux
Le ciel, le temps, le jour
Les vents et les orages
Les crépuscules et les aurores
La nuit et ses générosités
Les puits de fraîcheurs et de puretés
Et aussi, l’hirondelle qui fait son nid,
L’abeille qui fructifie son miel,
La rivière qui roule ses eaux
Et les bourgeons qui attendent de les entendre gémir
Pour mieux fleurir...
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Et moi, d'un bivouac de certitudes, je prendrai de l’énergie cinétique des vents et des océans tout ce qu’il y a d’électrique et j’en ferai des rafales d’éclairs qui allumeront les hauts quinquets ancestraux pour éclairer la profondeur des cieux afin d’y graver ton prénom. Qu’advienne l’orage qui éclatera l’espace et brisera les temps, submergeant de tes yeux, débordant de grâce, les antiques prophéties. J’ordonnerai aux fleurs qu’elles se nomment à tes pieds par la spontanéité des hasards sans saison comme raison. Je troquerai mes jours chaque nuit avec toi dans un lit de tournesols et sous le plaid de jasmin s’écrira notre amour en caractères de flammes dans une prose adulatrice. Ainsi, nous amasserons les feux de nos corps par besoin d’étreinte dans une ferveur enjolivée de griseries en délires. Tu humeras mon souffle comme un autel fumant de véhémentes douceurs et tu sentiras mon amour pour toi doux comme l’aurore vermeille mais tenace à faire fondre les neiges en ramiers blancs. Tu les verras survoler des astres inconnus pour t’apporter les nectars célestes aux parfums enivrants d'où naîtront des oracles nouveaux et tu verras les voluptés s'allumer en d’éternels flambeaux modifiant la destinée des idoles. Je ferai de mes imperfections des talents avec tout le génie imaginable et j’humecterai du miel de tes seins les flèches des Vénus et Éros, tous deux, genoux à terre, comme des divinités mineures devant ta sveltesse aux soleils dansants.
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 ! DIAMON~11

 

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DJAFFAR BENMESBAH
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 ! DIAMON~11

Otake Ayana2

Oeuvre Otake Ayana

 

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