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EMMILA GITANA
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1 juin 2022

L'ÂME

Partout, l'âme du jour se décline dans ses possibles,
ils sont milliards d'échos dispersés dans l'universalité de la seconde,
à leurs portes, mon œil et tout l'irraisonnable de la raison
savent que la beauté n'est que la peau d'apparence des âmes,
combien de têtes charmantes, de fleurs, de joliesses endimanchées
ont-elles porté, en elles, la mort et le crime ?
Tout a une âme,
l'esquisse de cette pensée qui se fera poème,
les odeurs, les mots, les chansons, la couleur des rires,
les pierres, le chemin, l'instant, le visible, l'invisible,
le vivant et le passé en sont imprégnés.
Les âmes sentent
le printemps et ses espérances, la vie,
la colère, le désespoir, l'envie, la mort,
elles sont en cet enfant qui pleure et me froisse le cœur,
en l'image de l'odieux posée sur un écran TV,
en l'image-soleil d'une fleur qui réveille la saison.
Il me suffit de lire Prévert pour y trouver mon âme d'enfant,
Ferré pour y entendre vibrer le cri des misères,
La Frenière pour sentir le frisson de l'herbe,
Ile Eniger pour percevoir l'exactitude du cri
Mireille Barbieri pour respirer le souffle de la Provence,
entrer dans un tableau de Slobodan pour aller plus haut que le rêve.
Tout a une âme,
L'arbre qui gémit au coup de la hache,
la fleur qui saigne sous le pas.
Elle est dans regard de qui côtoie la conscience.
Laissez-moi fuir les belles phrases,
me tenir loin de l'envie qui se fait convoitise,
loin de ceux qui font chanter la haine et la guerre.
Toutes les âmes n'ont pas la même taille,
je sais l'immensité de celle du moineau,
de celle effrayée de l'animal aux portes de l'abattoir,
et la monstrueuse, qui oriente le couteau et le fusil.
Perdu dans l'infini,
je suis parcelle de l'âme originelle
celle de terre et d'eau
venue d'un temps géologique
où la poussière flirtait avec la vie.
Je suis celui qui écoute et creuse encore l'espoir
dans les parfums d'un printemps qui vient,
celui qui pleure au jardin des âmes
quand, là-bas, le canon résonne.
Je suis celui qui, dans la transcendance du jour,
cherche l'âme du verbe Aimer.
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JEAN-MICHEL SANANES
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jean vincent helm4,

Oeuvre Jean Vincent Helm
 
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