Puissé-je
Vieil Océan
glisser fuser planer voler
sur tes vastités palimpsestes
Que mes courbes
et la planche calame
qui me chausse ici-bas
calligraphient sans fin
de douces et safres pensées
Réécrire réinventer
l'odyssée pacifique des migrations
que les oiseaux traversent
solennellement
quitte à en mourir d'aimer
Repartir appareiller
à la recherche du temps perdu
à le tuer
à tant larmer de l'avoir précipité
vers la géhenne du feu
et du sang versé
outre- Atlantique
en Afrique
La solitude prodigue de mots
affranchit de tous les maux
ouvre tant de vitraux
Ainsi des émaux immensément pers
dont je suis
Océan-Mer
Réfugie
mes larmes de Carthage
mets - moi à toujours
en abyme
Fais de ce cri une intaille
sur le cristal de tes vagues
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CRISTIAN-GEORGE CAMPAGNAC
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