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EMMILA GITANA
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11 juillet 2022

CELEBRATION DE LA PENSEE...Extrait

Si penser, c'est s'inventer, et non le maintien de l'ordre, avec quoi le plus souvent on le confond, penser doit faire mal, penser fait mal. Et d'abord à qui tente de penser.
Parce que penser, que ce soit poétiquement, ou philosophiquement, ou dans tout ordre de pensée, c'est inventer sa pensée, et inventer sa vie, sa propre historicité. Cela ne peut se faire que contre les idées reçues. Contre le contemporain. Parce que le contemporain est toujours et partout l'addition et le profit des idées reçues. Amalgame. Éclectisme. Les académismes du rétro-comme-du-néo.
Les petits fours .
Contre toutes les poétisations, je dis qu'il y a un poème seulement si une forme de vie transforme une forme de langage et si réciproquement une forme de langage transforme une forme de vie.
Je dis que c'est par là seulement que la poésie, comme activité des poèmes, peut vivre dans la société, faire à des gens ce que seul un poème peut faire et qui, sans cela, ne sauront même pas qu'ils se désubjectivent, qu'ils se déshistoricisent pour n'être plus eux-mêmes que des produits du marché des idées, du marché des sentiments, et des comportements.
Au lieu que l'activité de tout ce qui est poème contribue, comme elle seule peut le faire, à les constituer comme sujets. Pas de sujet sans sujet du poème.
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HENRI MESCHONNIC
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