QU'UN SEUL INSTANT DE RÊVE...
Comme une vaste toile de maître
fait aux ciels miroirs
Magie du verre soufflé
Tout nait accords cristallins
Et la lyre est profonde
aux doigts du Musicien
Matin des Magiciens
qu'un brin de folie
guide et anime
J'ai dans le coeur
de féeriques esquisses un plain - champ
fleuri de souvenirs
Harmoniques d'un azur océanique
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Un seul instant de rêve
à ciels ouverts
et de vagues tourmalines
dévoile l'insigne blancheur
de l'hiver
que paraphent nos solsticiales virées
La monodie du vent
le trille du goéland
suspendent de concert le vol écumeux
des anges ailés
l'aura des brisants
qui brasillent au Ponant
Le Peintre de la Lumière la Grande Mer
composent
Tant de mondes
ne me sont révélés
qu'au prix du Solo
Légendes de nous
enfin réunis
Quel Souffleur de verre
ouvrage ainsi aux rivages
l'infinité sculpturale
des vagues
que les îles happent et transcendent
dans les clartés du couchant du levant
J'ai dans ma souvenance
qui lointainement remonte
une élégie antique à la beauté îlienne
quelque Opéra Sauvage
à nul autre pareil
dont je suis infime et sublime partition
A l'instant qui est au Tout
ce que la goutte d'eau voue à l'Océan
ce que le grain de sable offre aux déserts
à la multitude des étoiles
Que je me rende et m'abandonne
à mes deux Ciels
à ces soupçons d'éternité
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CRISTIAN-GEORGES CAMPAGNAC
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Ouevre Antoine de Tyssandier