
À Paul Gauthier.
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Aurai-je le temps d'écrire et de pleurer,
Aurai-je la vie de l'âme et le temps de créer,
Aurai-je encore la force d'agir et de donner ?
Ma jeunesse ivre de sang et d'eau,
Toute forte et trempée des larmes de mon corps
Saura-t-elle fendre le temps
Pour dormir dans l'éternité ?
O terre,
Voudrais-tu, avant la mort du corps,
Mon âme glorifiée dans l'Esprit,
Sceller ma joue en fleur à ta lèvre glacée ?
Tes bras se tendront-ils demain,
Tes bras d'amante délaissée,
Dans la...
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