2 avril 2023
JE N'AI PAS DE SALUT
Et parfois je lace des ballerines faites de toiles et de gouttes de rosée
Pour aller marcher sur mes rêves
Sans avoir peur jamais du vide
Je danse au-dessus des miroirs qui me contemplent les yeux fermés
Au firmament des souffrances tues
Des cris muets de ceux qui n’ont plus rien
Quand l’image des fantômes que j’aime devient floue et sépia
- L’animal n’avait qu’un cri gaspillé en pleine nuit pour appeler sa belle à venir s’abreuver au point d’eau –
Est-ce cela l’amour de se sentir happé par le temps qui nous guette ?
L’homme tendait la main sous l’absence de regard de tous les autres qui croient savoir
Nous sommes des étrangers issus d’une même cellule qui revient vers l’amer comme la Luth à bout de souffle regagne la vague
Le sable nous glisse entre les doigts
Le sable nous échappe même les poings serrés
Notre vie n’est qu’un leurre qui n’attrape que nous
Prisonniers volontaires de nos consciences absentes et de nos abstinences à ne pas vouloir dire
Je suis le dernier jet qui s’en va vers le jouir
Avant que de franchir ce fleuve nommé de mille mots
Je suis le dernier ver qui s’en va vers la mer
Avant que de frapper la vague qu’on appelle camarde
Au loin les chats commencent à s’aimer sans limites
Les nuages s’enlacent à nous regarder moutonner de peur
Les rivières se gorgent de la sécheresse de nos yeux
Je passe
Je ne fais que passer
Pas besoin de salut je n’avais pas de fin
Pas besoin d’une fin
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