jeudi 10 mai 2012

A LA VITESSE DU COEUR

  à ma mère Tu as laissé des milliers de soleils se faner et tes pas de solitaire se creuser par indifférence. A la source trop de chemins ouverts trop d'extrêmes et l'égarement déjà. A la source une question te taraudait : Comment vivre ? Rupture avec l'insensible le lisse     le brillant les racines rupture pour mieux saisir t'accrocher pour mieux t'arrimer à la vie. Tu enviais le fluide le souple le vivant sous tes doigts tu voulais la sensation l'épreuve de la sensation. Lente maturation trop... [Lire la suite]
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vendredi 28 janvier 2011

MOSANE OU PRESQUE...Extrait

 La vie quelques éclats froids aigus la vie chargée de tant de hasards  de tant de visages… Les rocs et les pierres et l'aride en une pensée reliés Les couleurs messagères d'un rythme plus dense plus profond Le vent qui soudain s'arrête de lécher de plier d'user… Nous enfin écrasés peut-être alourdis de tout ce gris des jours sans âme, nous, tournés vers toute mer fût-elle végétale   .   AGNES SCHNELL   .     Oeuvre Kamel Yahiaoui    ... [Lire la suite]
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vendredi 10 septembre 2010

AGNES SCHNELL

    A quoi ça rime d'écrire tout le temps de saisir des étincelles et de se brûler les doigts ? On est à l'écoute de l'impalpable de la mouvance ou emporté par des élans qui laissent sans voix. Ça rime à quoi ? On n'ose toucher la cicatrice ou la fissure ou tout ce qui  ressemble aux faiblesses humaines. Ça rime à quoi d'écrire tout le temps contre l'oubli contre le nœud sans qu'un geste n'arrête la mécanique qui languit et se grippe ? Naît alors une danse une vague de mots une tempête de sons et de sens qui... [Lire la suite]
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samedi 5 juin 2010

REFUS

Je ne parlerai pas d’amour. Le mot s’est arrêté sur mes lèvres s’est figé s’est fermé fossilisé. Je ne dirai pas l’amour ni le chant qui s’en évade chant de joie mêlée de crainte telle l’envolée soudaine de mille oiseaux dans l’émoi dans la transe. Je sens leurs battements d’ailes l’ivresse de leur vol vers les cimes toujours plus hautes. Je sens leur passage le trouble qui jaillit au tout profond. L’espace conquis est ample et lourd et inquiétant. Pulsations d’ailes et du cœur en arythmie l’amour attache s’accroche s’épingle se... [Lire la suite]
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mercredi 28 avril 2010

IL ARRIVE

Il arrive qu’on ne possède plus qu’une force enlisée qu’on ne discerne que le passage vide déserté… Alors on cherche les mots humains à dire…    Mais, rien. On s’égare on se défait on se dilue. Rien ne reste qu’une buée un étouffement. On n’atteint plus on n’entend plus sinon le bruit des mains affolées le froid d’une déchirure. Sinon, rien. On sait que tout sera à reprendre qu’il faudra porter notre inertie ou l’ignorer. On sait l’à peine frémissant de notre existence. On sait. On ne répond plus. On sait l’appel lointain... [Lire la suite]
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vendredi 12 février 2010

QUELQUE CHOSE DU DEDANS

  Comment se peut-il que sans être incurable on ne veuille pas guérir ?. André Velter   Sortir de sa nuit après une croissance imparfaite se réveiller l’âme décolorée ébouriffée. Peut-on être nomade du temps ? Peut-on être d’une vie à une autre passant ? Silence des morts rebelles qui renforcent les nœuds. Silence de la vie au hasard fixée ou plantée telle une épine indurée en nos rêves irritant nos fougues. Qui peut nous retenir contre le vertige du dedans si large si vide ? Ceux à mi-chemin arrêtés fébriles... [Lire la suite]
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dimanche 31 janvier 2010

HEURE FAROUCHE

  Sable grain par grain irritant lenteur qui s’étire se déplie engloutit   L’attente… Le temps rampe, se tortille, languit, s’écrase. Attendre le cœur clos, plein de trous, de fissures et de bosses, le cœur où s’indurent les cris que nous n’avons pas osé pousser, les chutes que nous avons haïes, les nuits plus dures que l’acier. Attendre pour se prouver peut-être qu’on existe enfin. Malgré soi des images montent, malgré soi les torches toujours vives s’allument.   Ô mère pourquoi ce geste vide cet arrondi cassant... [Lire la suite]
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