dimanche 16 octobre 2022

FERNANDO PESSOA...Extrait

Nous sommes restreints jusqu’au fond de nous-mêmes Quand nous tentons d’exprimer notre être à notre pensée. Songes de nous-mêmes, tels nous sommes, lueurs d’âmes, Les uns pour les autres songes de songes rêvés par d’autres. . . . FERNANDO PESSOA . . .   Oeuvre Amel Zmerli
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jeudi 25 octobre 2018

TU PARLES DE CIVILISATION

  Tu parles de civilisation, tu dis qu’elle ne devrait pas être,ou qu’elle devrait être différente.Tu dis que tous les hommes souffrent, ou la majorité, avec les choses humaines disposées de cette manière.Tu dis que si elles étaient différentes, ils souffriraient moins.Tu dis que si elles étaient selon tes voeux, cela vaudrait mieux.J’écoute et je ne t’entends pas.Pourquoi donc voudrais-je t’entendre ?Si je t’entendais je n’en serais pas plus avancé.Si les choses étaient différentes, elles seraient différentes, voilà tout. Si... [Lire la suite]
lundi 13 août 2018

LE VIOLON ENCHANTE...Extrait

 Là-bas, la blanche voile sombre, offerte A quelque brise immatérielle, Saura conduire notre vie-sommeil Jusqu'aux lieux où les eaux se mêlent Aux rives bordées d'arbres noirs, Où les forêts inconnues s'accordent Aux élans du lac vers plus d'être, Afin de rendre le rêve complet. Là-bas nous saurons bien nous cacher, disparaître, Engloutis dans le vide liséré de la lune, Ressentant que cela qui fait notre substance En d'autres temps était musique.   .   FERNANDO... [Lire la suite]
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mercredi 12 avril 2017

LETTRE DE FERNANDO PESSOA A MARIO DE SA-CARNEIRO

14 mars 1916 Je vous écris aujourd’hui, poussé par un besoin sentimental — un désir aigu et douloureux de vous parler. Comme on peut le déduire facilement, je n’ai rien à vous dire. Seulement ceci — que je me trouve aujourd’hui au fond d’une dépression sans fond. L’absurdité de l’expression parlera pour moi. Je suis dans un de ces jours où je n’ai jamais eu d’avenir. Il n’y a qu’un présent immobile, encerclé d’un mur d’angoisse. La rive d’en face du fleuve n’est jamais, puisqu’elle se trouve en face, la rive de ce côté-ci ; c’est là... [Lire la suite]
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jeudi 9 juin 2016

FERNANDO PESSOA

Moment imperceptible, à quoi ressembles-tu, car il y a en moi maintenant quelque chose qui ne finira jamais. Je sais que les années passant, de cela je me souviendrai sans savoir alors de quoi il s'agit, car maintenant déjà je ne le sais pas. Même si un tel moment n'était rien, il en reste quelque chose qui me sera doux encore quand je ne me le rappellerai plus. . . . . FERNANDO PESSOA . . .
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mardi 29 décembre 2015

FERNANDO PESSOA...Extrait

Si je me sens sommeil,Et si je veux dormir,En cet abandon-làQui est ne-pas-sentir,Je veux que ça arriveDès lors que je viendraiÀ appuyer ma tête,Non sur un sol quelconque,Mais là où sous des branchesUn arbre produit l'ombreOù nous pouvons trouverL'ombre de la paix même.     FERNANDO PESSOA          
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jeudi 4 juin 2015

FERNANDO PESSOA ...Extrait

« J'ai déposé le masque et me suis vu dans le miroir :C'était l'enfant d'il y a combien d'années...Il n'avait pas du tout changé.C'est là l'avantage de savoir ôter le masque.On est toujours enfant!Le passé que futL'enfant.J'ai déposé le masque, et puis je l'ai remis.C'est mieux ainsi,Ainsi, sans le masque.Et je retourne à la personnalité comme à un terminus de ligne. » .   FERNANDO PESSOA   .    
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mardi 14 octobre 2014

RETICENCES

.... Et la spendeur des cartes, chemin abstrait qui mène à l’imagination concrète, lettres et traits irréguliers qui débouchent sur la merveille. Ce qui repose de rêve dans les reliures vétustes, dans les signatures compliquées (ou si simples et déliées)  des vieux bouquins. ( Encre lointaine et décolorée ici présente par-delà la mort, ce qui, refusé à la vie de tous les jours, paraît dans les illustrations, ce qu’annoncent involontairement certaines annonces illustrées. Tout ce qui suggère, ou exprime ce qu’il n’exprime pas,... [Lire la suite]
mardi 26 novembre 2013

LE GARDIEN DE TROUPEAUX.....Extrait

Il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtrepour voir les champs et la rivière.Il ne suffit pas de n'être pas aveuglepour voir les arbres et les fleurs.Il faut également n'avoir aucune philosophie.Avec la philosophie, il n'y a pas d'arbres:il n'y a que des idées. Il n'y a que chacun d'entre nous,telle une cave.Il n'y a aucune fenêtre fermée,et tout l'univers à l'extérieur;et le rêve de ce qu'on pourrait voirsi la fenêtre s'ouvrait,et qui jamais n'est ce qu'on voitquand la fenêtre s'ouvre. .  ..  FERNANDO... [Lire la suite]
samedi 9 février 2013

FERNANDO PESSOA

Avant nous à travers les mêmes arbres Le vent soufflait, quand il faisait du vent, Et les feuilles ne bougeaient pas D’une autre façon qu’aujourd’hui. Nous passons, nous nous agitons, en pure perte. Nous ne faisons pas plus de bruit dans tout ce qui existe Que les feuilles des arbres Et le souffle des vents. Lors par délaissement assidu essayons De confier tous nos efforts à la Nature Et de ne pas vouloir vivre plus fort Que ne vivent les arbres verts. Inutiles, les grands airs que nous nous donnons. À part nous-mêmes, rien de par... [Lire la suite]
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