vendredi 2 décembre 2011

FRAGMENTS D'UN LIVRE FUTUR...Extrait

« Ton image mélancoliquesur la vitre si ténueeffacée par la pluieest l'image d'un enfanttoujours penché au-dedans de lui-mêmequi cherche à tâtons l'image briséede ce qu'il a voulu être. » . JOSE ANGEL VALENTE .
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dimanche 27 novembre 2011

PEUT-ÊTRE

Dans l'assoiffé, l'obscur, le rapide déchirement du jour t'es-tu peu à peu changé en autre chose limitrophe de toi, pas toi. Tu ne te retrouves pas si tu reviens à tâtons au corps qui fut le tien, au lieu ou avait brûlé jusqu'au blanc du rêve le métal de l'amour. Dépose ton visage qu'à présent tu ne connais plus. Laisse fuir tes paroles, libère-les de toi et passe lentement sans mémoire et aveugle, sous l'arc doré qu'étend là-haut le vaste automne comme un hommage posthume aux ombres. . JOSE ANGEL VALENTE .
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTS D'UN LIVRE FUTUR...Extrait II

À PRÉSENT tu n'as plus, mon coeur, ce vol qui t'emportait vers les plus hautes cimes. Tu bats, rampant, parmi les feuilles sèches du jaune automne. Et jusqu'à quand dans ta secrète larve ? Renaîtras-tu dans le matin pour respirer le froid de l'air où il y a un oiseau ? L'entends-tu ? Il chante tout en haut, sur les cimes comme toi, comme alors. Tu n'es qu'un battement réfugié dans l'obscur. À cet oiseau que tu as été tu dédies ce chant. (Le vol) . JOSE ANGEL VALENTE . Oeuvre Vladyslav Yerko
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jeudi 3 novembre 2011

FRAGMENTS D'UN LIVRE FUTUR...Extrait

 « Je n'ai pas le cœur, aujourd'hui, d'écrire une préface de plus sur ce que tu as explicitement conçu non comme un livre, avec tout ce que ce projet comporte de préméditation, mais comme un journal, de ce temps que tu regardais t'emporter, t'illuminer parfois, te détruire surtout, et qui ne devait s'achever qu'avec ta mort. Vie et œuvre s'y rejoignent ainsi dans leur indistinction même et c'est pourquoi, plus que tous les autres peut-être, ce dernier livre me touche tant. Comment dire la mélancolie profonde de mettre une fois... [Lire la suite]
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dimanche 22 mai 2011

TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait

La main : alliance de la main et de la parole : d’aleph à tav s’étend yod : le temps indivis : la durée de toute existence tient dans la première lettre du nom : je ne pourrai franchir ce seuil : ma voix n’est pas nue : la main est une vibration très légère comme un souffle d’oiseau ou comme l’éveil : ce qui est de temps n’est pas de temps : je ne passerai ou n’entrerai pas dans le nom : exil : je séparerai les eaux pour que tu parviennes jusqu’à moi, dis-tu : la main est un grand oiseau enflammé qui vole vers le couchant et... [Lire la suite]
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mardi 18 janvier 2011

TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait

Laisse venir à toi ce qui n’a pas de nom : ce qui est racine et n’a pas atteint l’air : le flux de l’obscur qui monte en houles : le vagissement brutal de ce qui gît et s’acharne vers le haut : où à son tour il sera dissout dans l’ultime forme des formes : racine inverse : la flamme. . JOSE ANGEL VALENTE .
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lundi 12 juillet 2010

ANTECOMMENCEMENT

Ne pas s'arrêterEt lorsqu'il te sembleraque tu as pour toujours fait naufrage dans les aveugles méandres de la lumière, boire encore à l'obscure dépossessionlà où seul naît le radieux soleil de la nuitCar il est aussi écrit que celui qui montejusqu'à ce soleil ne peut s'arrêteret va de commencement en commencementpar des commencements qui n'ont jamais de fin...JOSE ANGEL  VALENTE . Oeuvre Janusz  Migacz
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samedi 22 mai 2010

TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait

Ah solitude,ma vieille, ma seule compagne,salut.   Écoute-moi maintenant quel’amourcomme par noire magie de la main gaucheest tombé de son ciel,chaque fois plus radieux, pareil à une pluied’oiseaux brûlés,battu jusqu’au brisement, et tous ses osà la fin furent brisés,pour une déesse adverse et jaune.   Et toi, ô mon âme,prends en compte, médite le nombre de foisque nous avons péché en vain contre personneet une fois de plus nous fûmes ici jugés,une fois de plus, ô dieu, sur le bancde l’infidélité... [Lire la suite]
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vendredi 14 août 2009

TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait

Vêtu de blanc. Vêtu de blanc je suis devant les yeux de qui m’aime et de qui ne m’aime pas, je pose enfin devant personne ou le néant ou devant la pupille transparente que je ne vois jamais et qui me voit. Poserai-je ainsi sans fin devant la mort ? Les fleurs de l’acacia jaunissent vite aux montagnes lointaines de l’enfance. Suis-je ainsi vêtu pour mourir ? Une grande et longue boucle sur la photo altérée par le temps tombe sur mon front, pâle ... [Lire la suite]
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samedi 1 novembre 2008

ODE A LA SOLITUDE

"Ah solitude, ma vieille, ma seule compagne,salut. Ecoute-moi maintenant quel’amourcomme par noire magie de la main gaucheest tombé de son ciel, chaque fois plus radieux, pareil à une pluied’oiseaux brûlés, battu jusqu’au brisement, et tous ses osà la fin furent brisés,pour une déesse adverse et jaune. Et toi, ô mon âme, prends en compte, médite le nombre de foisque nous avons péché en vain contre personneet une fois de plus nous fûmes ici jugés,une fois de plus, ô dieu, sur le bancde l’infidélité et de l’irrévérenceAinsi donc,... [Lire la suite]
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