Voici la mer levée dans un clin d’oeil de bergervoici la mer sans sommeil comme une grande peur de trèfles en fleuret en position de terre apparemment soumiseIls partent déjà avec leurs laines d’évidence leur nuage et leur labeurÀ l’ombre d’un orme il n’y a jamais de temps à perdre
Crédule exquise l’obscurité vient à ma rencontreMon front abrite la croûte de pain que je porte en moitombé à pic sur un oiseau hésitant
Et je m’éloigne ainsi sous l’effet du pianoqui me coud aux plantes annonçant la merUn cerf d’automne... [Lire la suite]
Suite de sons éloquents mus à scintillement, un poème est celaet celaet celaEt cela qui me parvient en tant qu’innocence aujourd’hui,qui existeparce que j’existeet parce que le monde existeet parce que tous les trois nous pouvons cesser correctement d’exister
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JUAN LARREA
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Dans le jardin de Fray Luis
Rêve-moi rêve-moi en hâte étoile de terrecultivée par mes paupières prends-moi par mes anses d’ombreaffole-moi d’ailes de marbre en feu étoile étoile parmi mes cendres
Pouvoir pouvoir enfin trouver dans mon vertige la statued’un soir de soleil les gestes à fleur d’eaules yeux à fleur d’hiver
Toi qui, dans l’alcôve du vent, veillesl’innocence de dépendre de la beauté fugitivequi se trahit dans l’ardeur des feuilles tournées vers le cœur le plus ... [Lire la suite]