samedi 2 janvier 2016

18 JUILLET 1936, 18 JUILLET 1938

C’est du sang, pas de la grêle, ce qui fouette mes tempes. Ce sont deux années de sang : ce sont deux inondations. Sang d’acte solaire, tu viens dévorante, jusqu’à laisser déserts et étranglés les balcons Sang, qui est le plus précieux de tous les biens précieux. Sang, qui thésaurisait pour l’amour ses dons. Regardez-le troubler les mers, faire sauter les trains décourageant les taureaux là où il encouragea les lions. Le temps est sang. Le temps circule dans mes veines. Et face à l’horloge et au temps je me sens plus... [Lire la suite]
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mercredi 8 mai 2013

CANCIONERO Y ROMANCERO DE AUSENCIAS...Extrait

Même si tu n’es pas là, mes yeux de toi, de tout, sont remplis. Tu n’es pas née à une seule aube, à un seul couchant je ne suis pas mort. Le monde est plein de toi et nourri, le cimetière de moi, par toutes les choses, de tous les deux, par tout le peuple. Dans les rues je vais laissant quelque chose que je ramasse : morceaux de ma vie perdus depuis longtemps Je suis libre dans l’agonie et je me vois encabané dans les seuils resplendissants, resplendissants de naissances. Tout est plein de moi : de quelque chose qui est à... [Lire la suite]
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mercredi 30 novembre 2011

MIGUEL HERNANDEZ

Ferme les portes, tire le verrou, geôlier. Attache bien cet homme, tu n'attacheras pas son âme.   . . MIGUEL HERNANDEZ . .    
dimanche 9 octobre 2011

LES VENTS VENUS DU PEUPLE

Les vents venus du peuple me prennent Les vents venus du peuple me traînent ils ont élargi mon cœuret dévalent dans ma gorge Les bœufs courbent la tête résignés, impuissants Face aux peines : les lions se dressent et tout en punissant leurs pattes hurlent. Je ne suis pas d’un peuple de bœufs Je suis d’un peuple étreignant les territoires des lions les défilés montagneux des aigles les cordillières des toros, empli d’un orgueil haut dressé. Que jamais ne prospèrent les bœufs sur les plateaux nus de l’Espagne. Qui parle de mettre... [Lire la suite]
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mercredi 12 août 2009

CANCIONERO Y ROMANCERO DE AUSENCIAS...Extrait

Tu étais comme le jeune figuier des précipices. Et quand je passaistu chantais dans la montagne.Comme le jeune figuier,resplendissant et aveugle.Comme le figuier tu es.Comme le vieux figuier.Et je passe, et me saluentsilence et feuilles sèches.Tu es comme le figuierque la foudre vieillira. .. . MIGUEL HERNANDEZ Traduit par Iris Van de Casteele . . . Merci à Iris pour sa participation amicale et efficace!
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mercredi 12 août 2009

HORMIS TES ENTRAILLES...Extrait

"L’ombre est déjà le nid fermé, incandescent,l’aveuglement visible posé sur celui qui aime ;elle provoque déjà l’étreinte fermée, aveugle,elle accueille déjà dans ses profondeurs tout ce que la lumière livre.L’ombre demande, exige des êtres qui s’entrelacent,des baisers qui la constellent de longs éclairs,des bouches furieuses, agitées, qui tenaillent,des mouvements qui changent en musique les léthargies muettes.[…]L’ombre est dans l’ombre : de l’ombre il a jailli,et à son origine le astres apportent une semaille,un jus laiteux, un... [Lire la suite]
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mercredi 12 août 2009

LE SIFFLEMENT DE LA PLAIE PARFAITE

    Ouvre-moi, Amour, la porte       de la plaie parfaite. Ouvre-moi, mon Amour, ouvre la porte de mon sang ; Ouvre, pour qu’elles sortent toutes les mauvaises anxiétés. Ouvre, pour que ne se sauvent les intentions troubles. Ouvre, pour que mes veines soient des pures sources, mes mains des chardons secs mes yeux des fosses tranquilles. Ouvre, que vienne l’air de ta parole… Ouvre ! Ouvre, Amour, que déjà rentre… Ai ! que non se sale… !Ferme ! . . . MIGUEL HERNANDEZ ... [Lire la suite]
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jeudi 4 juin 2009

PLAINTE DU DESERT DE SOIF

Sable du désert   Je suis : désert de soif.   Oasis est ta bouche   Où je reste sans boire.            Bouche : oasis ouvert   A tous les sables du désert.       Point d’eau au cœur   D’un monde brûlant,   Ton corps, ton corps   Qui jamais n’est à nous deux.               Corps : puits fermé,   A ce point calciné par la soif et le soleil. . . .   MIGUEL... [Lire la suite]
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vendredi 21 septembre 2007

CANCIONERO Y ROMANCERO DE AUSENCIAS...Extraits

Il y avait un trou peu profond.Presque au coeur de l'ombre.Aucun corps d'homme ne se serrait serrédans cette ombre étroite.Avec toi tout s'ouvraitsur cette terre d'ombre. Ma maison avec toi c'étaitla chambre obscure.Par toi dans ma maison entraitl'éclat la lumière. Ma maison peu à peu est un trouEt je ne voudrais pas que toutecette lumière s'éloignesans vie de la chambre. Mais avec la pluie, je sensles murs se creuser,les meubles reverdir,j'en écarte vivement les feuilles. Ma maison est une ville,une porte ouverte vers... [Lire la suite]
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vendredi 14 septembre 2007

MIGUEL HERNANDEZ....Extraits

« Ta voix coule doucecomme d’un pot de miel, et dans son mouvement,le désir met dans mes mains terrestresses roses au feu habituel.J’arrive exaspéré au sommetde ta poitrine insulaire, et je l’entoured’une mer ambitieuse et je piétinedes pétales de lumière exaspérés.Mais tu te défends avec des muraillesde mes cupides tentativesde te submerger dans la terre et dans la mer.Comme une pierre pure et indifférente, tu te tais :un silence de pierre, ce sont des roses et d’autres rosesque tu poses et tu déposes dans mes mains. »   . . ... [Lire la suite]
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