samedi 23 septembre 2017

POURQUOI DES POETES EN TEMPS DE MANQUE ?

" La poésie de nos jours est-elle un sujet d'étonnement ? De dérision plutôt. Non pas aux yeux des autres : à ceux d'abord des poètes. L'écriture, son agonie.Ne fallait-il pas découvrir les pièges où la poésie facilement se laissait prendre ? Ce mythe de l'innocence ou de l'unité grâce auquel les poètes ont pu vivre en ces temps du manque, ou survivre, angélisme, a-t-on dit, respectant, perpétuant le schéma reli­gieux : poésie, paradis. Le poème avait mission de purifier, il le pouvait, ses mots parti­cipaient à l'être et tendaient... [Lire la suite]

samedi 23 septembre 2017

AUX LISEURS DE POEMES

D'abord il vous faudra du temps , beaucoup de temps.Du loisir. Du silence en vous et autour de vous. Du silenceCoupé d'ardoises sur les toits, ou de cigales, dans le sud.De longs moments de solitude pour n'être pas seul loin des autresEt des mains, pour toucher les mots. Il vous faut écouter profondUn cheminement de racines, voir des éclats parmi les feuillesGuetter une démarche aisée ou non, qui n'est qu'à soiRespirer le parfum des corps, l'odeur des genêts, des lavandes,Et piéger, dans ce qui est dit, le gibier terré sous les... [Lire la suite]
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samedi 23 septembre 2017

AU CLOU ROUILLE DU SOIR

Lumièreà la vie brève, comme l’est un jour de décembre, aux heures sans douceur, à moins qu’elles fussent de neige et de silence tamisé,où toute branche délestée d’oiseau ne tremble que du poids sans couleur de l’attente dans laquelle s’infiltre et remonte la crue inexorable de la nuit.On observe cette heure dont on ne sut que faire, dont les fleurs de givre s’accrochent aux barbelés des mots et aux ronces de la mémoire, essayant de comprendre en quoi ce qui finit allège de sa solitude tout ce qui a déjà échu. Ces coulisses d’un temps... [Lire la suite]
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samedi 23 septembre 2017

LE MARRONNIER

Pose ton front contre le coeur du marronnier, prête l'oreille au trajet de la sève, à cette force qui forge l'oiselet dans le ciel-du fer incandescent crissantprès du soleil-,écoutele grand dire du bleu: que tout nuage est une feuille, feuille aussi l'hirondelle,jusqu'à cette étincellesur les traverses de l'orage, jusqu'à l'étoile,  Tout naît de l'arbre et de sa courseà l'aplomb de la terre, de son cheminement sans griffesparmi la lave et le cortex, sous le lichen et sous la mousse, sous le plumage et sous le derme, en telle... [Lire la suite]
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samedi 23 septembre 2017

LE TOUCHER OU L'ENIGME DE LA CARESSE...Extrait

"La caresse "transcende le sensible". Le corps caressé-caressant n'est plus celui de la physiologie. Ce n'est pas le corps-chose des anatomistes ou des médecins. Mais ce n'est pas non plus le corps exhibé de l'artiste dansant, ni l'organisme soumis aux contraintes du travail, ni la silhouette courbée aux ordres des pouvoirs. C'est un corps autre, à la limite du dicible et du pensable. Curieusement obscur et lumineux à la fois, jamais entièrement présent, toujours en devenir, comme en deçà du monde des choses. Ainsi le philosophe... [Lire la suite]
vendredi 22 septembre 2017

L'OISEAU

Quand ton cœur de mésangePénétrait mon cœurJe te faisais patte blancheJ’arrondissais mes paumesSur ton rêveOù se cachaitL’oiseau abandonné Il volait dans ma têteL’oiseau du crépuscule doréSans jamais se blesser les ailesAux parois de mon crâneIl restait prisonnierJusqu’au petit matin Les trilles de l’auroreForçaient les nuagesJe me tenais deboutAu bord de l’oragePour le voir s’envolerJusqu’au retour de la nuitOù je l’attendais   .  JEAN  BOTQUIN   . Oeuvre Ade Adesina
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jeudi 21 septembre 2017

EMOTIONAL BLUES MUSIC

Merci Adélita mia...   .
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jeudi 21 septembre 2017

BRUNO RUIZ...Extrait

Je veux vivre une éternité de chat dans la soie des corbeilles, avoir des yeux immenses et verts, la souplesse du corps, l’agilité dans les pattes. Je veux dormir des heures entières dans les herbes, ronronner dans les bras de celle que j’aime, dormir sous ses broderies, rêver sur le mur quand le jour descend. Je veux me faire les griffes sur la bêtise des hommes, atteindre des cimes et m’incliner devant l'envol de l’oiseau. Je veux jouer avec les souris, m’enrouler aux balustrades, me frotter aux arbres, reconnaître mes maîtres, me... [Lire la suite]
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mercredi 20 septembre 2017

PIERRE DHAINAUT

" Idéologie, sublimation, comment de toute façon les éviter ? Si la poésie fait corps avec l’histoire, individuelle et collective, elle la traverse aussi. Tantôt nous voulons coïncider avec cette histoire, tantôt nous en évader, à tout prix. La poésie ne consiste pas dans le seul dévoilement de sa nature : elle se désincarne alors. Elle ne consiste pas davantage en une incarnation qui exigerait qu’on lui sacrifie tout, qui l’ ampute et l’alourdit. Traquée, la poésie fatalement se dérobe. Nous ne procédons que par force :... [Lire la suite]
mercredi 20 septembre 2017

ANDREE CHEDID...Extrait

Pour un coin d’eau de traces et d’herbe verteOù l’oeil serait nu le cœur de roséeLes mains feuilles ouvertesJe vaisAile au soleilMarchant pour l’étoileSon odeur de résine et de rêve d’enfantC’est la route des fables la route des genêtsQue bordent les noirs sourires d’enracinésVoici l’île la fleur la découverteVoici l’oiseau chanteurVoici les lendemainsLes mensonges aux yeux de mouettes.   .     ANDREE CHEDID     .