lundi 15 août 2016

OCTOGONE...Extrait

Le ciel s’était empli de vagues. Les étoiles assuraient l’intelligence des formes. Ce n’était pas seulement l’oubli des origines mais aussi la minceur lente, absorbante, des trajectoires qui demandait cette autre géométrie. Les étoiles contenaient le présent, elles contenaient comme toujours le présent, étant passées par tant de passé ; elles faisaient autorité dans le ciel. Leur progression m’enveloppait et même, à certains moments, aurait pu changer pour moi, à volonté le sens des mondes.   Leurs chemins, alors, ces lignes... [Lire la suite]
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lundi 15 août 2016

QUI VIENT DE LOIN...Extrait

A la fois libre et géométrique, une arabesque millénaire, rigoureuse fleur très achevée, à peine éclose elle fait dans notre cœur soleil et nuit elle esquisse verticalement notre destin elle jaillit ouverte porteuse d’indéchiffrables prophéties ... Ile ! Un long désir parfois exaucé rapport étroite de terre, eau, ciel à notre chair Pluie sur la mer, passages d’eau fouettant les joues et les collines des rafales comme des étreintes puis le soleil, avec le nom d’Ulysse dans notre bouche et ce chien rencontré qui descend... [Lire la suite]
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lundi 15 août 2016

COLETTE GIBELIN...Extrait

L’aube n’est pas l’envol, ni l’éveil Elle est errance et brûlure Désillusion L’aube, je ne veux pas la dire Et pourtant je pourrais, je pourrais Mais il faudrait ne pas se laisser traverser par le silence des étoiles Et surtout, il faudrait apprivoiser la foudre, patiemment, dans l’espoir insensé que toute parole recommence le monde   .   COLETTE GIBELIN   .      
lundi 15 août 2016

SUZANNE WALTHER-SIKSOU...

Peut-on imaginer un sportif tout seul, s'entraînant sans répit et dangereusement, qui ressent un besoin de perfection suprême mais qui n'est nullement obsédé par la compétition? Il y a des chercheurs acharnés, en groupe ou solitaires, qui eux également travaillent avec ferveur. Ils ont pour but de trouver des moyens qui permettront aux gens de vivre mieux. Les progrès tangibles qu'ils obtiennent leur font éprouver parfois des joies valant bien des médailles. Les athlètes de haut calibre rêvent d'être acclamés, comme des dieux, pour... [Lire la suite]
lundi 15 août 2016

QUI ?

Je ne suis plus de ceux qui donnent Mais de ceux-là qu'il faut guérir. Et qui viendra dans ma misère? Qui aura le courage d'entrer dans cette vie à moitié morte? Qui me verra sous tant de cendres, Et soufflera, et ranimera l'étincelle? Et m'emportera de moi-même, Jusqu'au loin, ah! au loin, loin! Qui m'entendra, qui suis sans voix Maintenant dans cette attente? Quelle main de femme posera sur mon front Cette douceur qui nous endort? Quels yeux de femme au fond des miens, au fond de mes yeux obscurcis, Voudront aller, fiers et... [Lire la suite]
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lundi 15 août 2016

LES PAS

Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser, A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n'était que vos pas.   .   PAUL VALERY  ... [Lire la suite]
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dimanche 14 août 2016

QUIZAS EL CORAZON / LE COEUR PEUT-ÊTRE

Se hundirá el olor acre de los tilos en la noche de lluvia. Será vano el tiempo de la dicha, su furor, su mordisco de rayo que explosiona. Apenas queda abierta la indolencia, el recuerdo de un gesto, de una sílaba, pero como de un vuelo lento de aves entre vanos de niebla. Y aún aguardas no sé qué cosa, mi extraviada; acaso una hora que decida, que recuerde el principio o el fin; similar suerte, ya. Aquí negro el humo de los incendios seca aún la garganta. Si lo puedes, olvídate de aquel sabor de azufre y el pavor. Las palabras nos... [Lire la suite]
vendredi 12 août 2016

JOEL GRENIER...Extrait

Elle coule au fond des bois, la source, pour remettre de la couleur dans le cœur des buissons. Mais l'on ne sait toujours pas s'il faut croire à la légende d'un femme qui s'y baignait. On dit qu'un homme moitié humain, moitié poète, la regardait chaque fois qu'elle se mettait nue pour se laver de quelque hier. Et que les arbres murmuraient dans le bruissement de leurs feuilles qu'ils n'avaient jamais vu eau si claire dans le reflet de ses soupirs. Il paraît que depuis ce temps, un poème coule de source et que des rimes, en attendant,... [Lire la suite]
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vendredi 12 août 2016

SOIR

C’est parfois un serpent magicien,Lové près de ton coeur.C’est parfois un pigeon qui roucoule,Sur la fenêtre blanche.C’est parfois sous le givre qui brilleLa vision d’une fleur.Mais il mène, en secret, à coup sûr,Loin de la joie tranquille.Il sait pleurer si doucementDans la prière du violon,Il fait peur quand on le devineSur une lèvre encore inconnue. .   ANNA AKHMATOVA   .   Photographie Bujar Gashi
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