samedi 21 avril 2012

FLEUVES QUI S'EN VONT...Extrait

« Mourir, c'est ne plus entendre cette musique chaude qui maintenant s'élève ; ne pas l'entendre des doigts de l'amour. C'est ne plus entendre cette mer qui bruit avec la musique, le silence qui écoute, de la lune ; ne pas les entendre des doigts du mutisme.      Ne plus entendre ce que la douleur clame avec l'amour, ce que l'amour crie avec la douleur, cette musique chaude qui maintenant s'élève sur le bruissement des vagues de la mer, bruissement des vagues de la mer, des vagues de la mer, de la mer, la mer. » . ... [Lire la suite]
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samedi 21 avril 2012

LIBERTE SUR PAROLE...Extrait

Les jours  de calme, le figuier était une caravelle de jade pétrifiée, qui se balançait imperceptiblement, attachée à un mur noir qu'éclaboussait de vert la marée du printemps. Mais lorsque soufflait le vent de mars, elle se frayait, ses vertes voiles gonflées, un passage à travers la lumière et les nuages. Je grimpais à la cime, et ma tête émergeait d'entre les grandes feuilles, picorée par les oiseaux, couronnée de prophéties. Lire mon destin dans les lignes d'une feuille de figuier! Je te promets des luttes et un grand... [Lire la suite]
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samedi 21 avril 2012

EN CETTE JOURNEE DE LUMIERE

En cette journée où la lumière exulte soulevant au-dessus de sa tête les bouleaux blancs les pins les érables les sapins et les aulnes en cette journée où les cratères solaires rient aux éclats et se font entendre de tout l’univers les tarins des pins te sifflent amour de ma vie les mésanges à tête noire atterrissent dans ta paume où des graines attendent de combler leur appétit les carouges à épaulette te font de l’œil les parulines te saluent en hochant de la queue les chardonnerets ont entrepris la toile de tes... [Lire la suite]
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vendredi 20 avril 2012

POEME

Le poème n'est pas une abstraction, un fétiche, une façon d'enjoliver l'existence. Il reflète plaies, peurs, émotions, coups de coeur, traîtrises, extases. Ce n'est pas un objet d'artisanat que l'on expose dans les salons ou que l'on exhibe dans des lectures publiques la plupart du temps inoffensives. Chaque poème accompli agit secrètement, invisiblement, dans les fondements de l'être humain, c'est pourquoi la multitude évite la poésie, ou la regarde comme une curiosité qui au mieux met mal à l'aise. Les poètes de cours, je les... [Lire la suite]
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jeudi 19 avril 2012

POUR UNE INTERNATIONALE DU GENRE HUMAIN...Extrait

« La totalité de nos entreprises ne devrait tendre, selon l’arc et la flèche du désir, qu’à cet unique objectif : devenir sans cesse et sans réserve plus humain. La richesse d’une nation ne se mesure pas à la prospérité de son économie, elle s’estime à la qualité de la vie de sa population. Ce qui est en train de se réinventer, au-delà du délabrement des êtres et des choses, c’est l’homme. L’internationale du genre humain n’a d’autre assise que l’aspiration de chacun à une vie meilleure, en quelque partie du monde que ce... [Lire la suite]
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jeudi 19 avril 2012

ADRESSE AUX VIVANTS SUR LA MORT QUI LES GOUVERNE ET L'OPPORTUNITE DE S'EN DEFAIRE

« A l’heure où la faillite de l’économie comme système de survie frappe de dérision tant d’efforts investis dans la rage de gagner plus, d’être le meilleur, de posséder davantage, peut-être un revirement d’attitude est-il prévisible, peut-être l’opiniâtreté mise à se délabrer dans le travail va-t-elle redécouvrir la création des êtres, des choses, de l’environnement comme plaisir d’exister ? L’économie propage ainsi la subversion mieux et plus vite qu’une horde d’agitateurs spécialisés. Il suffit de jeter un regard sur les vitrines... [Lire la suite]
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jeudi 19 avril 2012

UN JUIF DANS LA FOULE

En plein souk Elerbaa,Au milieu du Ksar El Mouensa,Une foule de gens s’activait,Entre légumes et poissons frais.Mais contrairement à leur nature,Quelques choses leur manquaient,L’habituel sourire doux et distrait,Et le bel entrain dans l’allure.Pardi, il y avait de quoi,Des innocents meurent à Gaza,Un vrai carnage cette fois,Et aucun des grands ne broncha.Autant que moi, la foule était triste,Une rage au corps, une rage cœur,Un mélange de colère et de peur,Et un grand malaise qui persiste.Mais quand le Juif me vit de loin,J’ai vu son... [Lire la suite]
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jeudi 19 avril 2012

POEME DU COUP DE GRÂCE

Seigneur on tue on  viole on pille on assassine des continents entiers   et le commerce de détail ne va pas mal non plus   l'état torture on terrorise la rue une balle dans la tête est l'argument des croyants   la faim est l'arme anonyme des multinationales la drogue fait plus de dégâts que la dialectique   la poésie s'enfuit sur un vaisseau spatial et regarde le vide   Les poètes contemplent leur nombril et attendent les critiques   Notre inconscient travaille dans la pub... [Lire la suite]
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mercredi 18 avril 2012

PETITES FLEURS ANONYMES

Deux soeurs ce matin en robe blanche ont surgi entre les herbes profondes. les ombres un moment ont joué avec elles. le soleil s'est baigné dans leurs corolles ouvertes éclaboussant le feuillage autour de ses gouttes de lumière…    Les graines des xylis éclatent dans le marécage soyeux des couleurs leurs délicates fleurs d’or essaiment vers leurs tiges et feuilles nues se dispersent et nagent sur le silence meurent à l’ombre du réel Dans l’ombre des sous-bois vêtues de blanc de pourpre de couleurs par grappes... [Lire la suite]
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mercredi 18 avril 2012

LES LONGS MOTS SUR LES SECONDES DU SABLE

Il a effacé tous les jours de l’année sur le sable de la plage pour en arriver là il a réduit encore et encore en cendres les cailloux à tuer les longs mots sur les secondes du sable puis a demandé pardon encore et encore comme si le noir d’un très long corridor où le sable de la plage n’a pas sa place dont les portes fermées tiennent serrés le temps la vie la respiration aussi pouvait avancer sans brûler notre anéantissement il a tué encore et encore chaque lettres de longs mots tous ceux nés d’amour sur les secondes du sable puis... [Lire la suite]
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