vendredi 9 mars 2012

BARBARA

C'est parce que j'ai peur de voir s'endeuiller Les minutes, les heures, les secondes passées, C'est parce que je sais qu'il faut un presque rien Pour défaire une nuit et se perdre au matin. Je ne laisserai pas pencher sur notre lit Ni l'ombre d'un regret, ni l'ombre d'un ennui. Je ne laisserai pas mourir au fil des jours Ce qui fut toi et moi, ce qui fut notre amour. Pour qu'il ne soit jamais emporté par le temps, Je l'emporte moi-même. Il restera vivant. . BARBARA .  
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mercredi 7 mars 2012

EXIL DE LA POESIE...Extrait

à CEA Andersen blessantes les ailes de la vérité il y a des paradigmes perdus des non-sens pernicieux une place pour la vacuité et des mots qui s'aiguisent il y a des hommes étoilés sur des routes d'exode ne laissant derrière eux qu'une trace légère si légère qu'on n'y prête guère d'attention et pourtant ils ont mesuré l'infini l'absence s'écoule entre les rives du fleuve céleste où le temps s'est noyé. . . . ANDRE CHENET . . . Oeuvre ?  
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samedi 3 mars 2012

NONOCHE

Le soleil descend derrière les sorbiers, grappés de fruits verts qui tournent çà et là au rose aigre. Le jardin se remet lentement d’une longue journée de chaleur, dont les molles feuilles du tabac demeurent évanouies. Le bleu des aconits a certainement pâli depuis ce matin, mais les reines-claudes, vertes hier sous leur poudre d’argent, ont toutes, ce soir, une joue d’ambre.   L’ombre des pigeons tournoie, énorme, sur le mur tiède de la maison et éveille, d’un coup d’éventail, Nonoche qui dormait dans sa corbeille…   ... [Lire la suite]
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samedi 3 mars 2012

LES VRILLES DE LA VIGNE...Extrait

  Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. Il avait un gentil filet de voix et s’en servait avec adresse du matin au soir, le printemps venu. Il se levait avec les camarades, dans l’aube grise et bleue, et leur éveil effarouché secouait les hannetons endormis à l’envers des feuilles de lilas.   Il se couchait sur le coup de sept heures, sept heures et demie, n’importe où, souvent dans les vignes en fleur qui sentent le réséda, et ne faisait qu’un somme jusqu’au lendemain.   Une nuit de printemps, le... [Lire la suite]
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samedi 3 mars 2012

SOLITUDE

On m’a jeté tant de pierres, Que plus aucune ne m’effraie, Le piège s’est fait haute tour, Haute parmi les hautes tours. Je remercie ceux qui l’ont construite, Qu’ils cessent de s’inquiéter, de s’attrister. De tous les côtés je vois l’aube plus tôt. Et le dernier rayon du soleil triomphe ici. Souvent dans les fenêtres de mes chambres Entrent les vents des mers du nord, Et le pigeon mange dans mes mains du grain… Cette page que je n’ai pas finie, La main brune de la Muse, Divinement calme et légère, Y inscrira le dernier mot. . . . ... [Lire la suite]
samedi 3 mars 2012

OCTAVA POESIA VERTICAL

Decir una palabra excluye a todas las otras, abrir un libro cierra todos los demás, pensar una sola cosa desequilibra el mundo, amar a alguien es el mayor olvido. El ejercicio puntual de una sola vida no podrá tener sentido nunca. Queda sólo encontrar el plural. . ROBERTO JUARROZ . Oeuvre Yahne Le Toumelin
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samedi 3 mars 2012

HUITIEME POESIE VERTICALE...Extrait

Dire un mot exclut tous les autres, ouvrir un livre ferme tous les autres, penser une seule chose déséquilibre le monde,aimer quelqu’un est le plus grand oubli. L’exercice ponctuel d’une seule vie n’aura jamais de sens. Reste à découvrir le pluriel. . ROBERTO JUARROZ . Oeuvre Yahne Le Toumelin
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jeudi 1 mars 2012

ESPERANCE...Extrait

On meurt au bord des routes On meurt sous la pluie des obus On meurt dans les acides du ciel On meurt sous l'univers pollué   Espérance pour vivre ou pour mourir? Espérance pour être ou pour paraître? Espérance pour rester ou pour partir? Espérance pour l'enfer ou pour le paradis? . GIOVANNI  DOTOLI . Oeuvre Ibara  
jeudi 1 mars 2012

L'OFFRANDE LYRIQUE...Extrait

Le sommeil qui volette sur les paupières du petit enfant — qui saura dire d’où il vient ? — Moi. L’on m’a raconté qu’il habite, là, dans le village des fées, où, parmi les ombres de la forêt qu’éclairent tendrement les lucioles, se penchent deux timides fleurs enchantées. C’est de là qu’il vient pour poser un baiser sur les paupières du petit enfant. Le sourire qui scintille sur les lèvres du petit enfant lorsqu’il dort — qui saura dire où il est né ? Moi. L’on m’a raconté qu’un jeune pâle rayon de la lune nouvelle toucha... [Lire la suite]