dimanche 21 mars 2010

JOË BOUSQUET

« à certains hommes est échue en exceptionnelle fortune l'impossibilité de se complaire en eux-mêmes. J'ai voulu ressembler à ces éperdus desquels on peut dire que leur âme ne leur tient pas aux épaules ; qui la sentent les métamorphoser en toutes les choses dont elle s'éprend ; si bien qu'ils retrouvent leur corps du dehors, au poids dont il grève leur perpétuel penchant à le quitter. Tout ce qu'ils savent de leur chair, c'est qu'elle leur retire l'amour de la mort ... « Un jour, peut-être, je te prendrai la main en souriant. Une... [Lire la suite]
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dimanche 21 mars 2010

HEATHER DOHOLLAU

Maintenant que tu n’es plus que lumière Le sourire de choses absentes Et ce regard d’étoile qui embrase Le cristal d’un monde.HEATHER  DOHOLLAU.
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samedi 20 mars 2010

LES ÎLES...Extrait

"Comme le sel dans l'océan, comme le cri dans l'espace, comme l'unité dans l'amour, je suis répandu dans toutes mes apparences. Si tu le veux, elles rentrerons en moi comme les oiseaux fatigués rentrent le soir au nid. Détourne la tête, nie l'instant. Pense sans donner d'objet à ta pensée. Abandonne-toi comme fait le jeune chat pour que sa mère puisse le saisir dans sa gueule et le porter dans un endroit où personne ne le trouvera." .. .JEAN GRENIER .. .
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samedi 20 mars 2010

SOUS L'OCCUPATION...Extrait

"...L'idée que les hommes sont égaux en droit a entraîné comme conséquence l'idée qu'ils sont égaux en devoirs; l'idée qu'il existe des patries a fait croire qu'on devait mourir pour elles. L'idéal trop élevé a dégradé la réalité.".JEAN  GRENIER .
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samedi 20 mars 2010

CHANTS DE GRAVITE

Il était plus facile d'écrire avec la plume d'un oiseau que de suivre l'appel qui la faisait voler.Son âme effilée pouvait s'habiller de vent pour voyager dans l'harmonie.L'air venait lisser la voix des plaines et des montagnes, détournait vers le nord le duvet du printemps.L'espace apprenait que la distance des hommes nourrit le bon plaisir du chant.Comme une voile offrant l'étrave aux jetées accueillantes, la plume venait naguère ancrer la sienne dans l'imaginaire.Les notes reviennent encore sur une aile, nous dire en brindilles... [Lire la suite]
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vendredi 19 mars 2010

J'ARRIVE OU JE SUIS ETRANGER

Rien n'est précaire comme vivre Rien comme être n'est passager C'est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger J'arrive où je suis étranger Un jour tu passes la frontière D'où viens-tu mais où vas-tu donc Demain qu'importe et qu'importe hier Le cœur change avec le chardon Tout est sans rime ni pardon Passe ton doigt là sur ta tempe Touche l'enfance de tes yeux Mieux vaut laisser basses les lampes La nuit plus longtemps nous va mieux C'est le grand jour qui se fait vieux Les arbres sont beaux en automne Mais l'enfant... [Lire la suite]
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vendredi 19 mars 2010

INSCRIPTION

  Toi qui vivras plus loin que moi  Sois fidèle au soleil. Il est sous terre  Des printemps à naître qui t'épient  Et te supplient.   Garde l'eau pure et le regard heureux.  Responsable un instant de la totalité de la terre  A toi de changer l'épaule de l'aurore rêvée.   .     JEAN  MALRIEU   .   .   Oeuvre  Odilon  Redon  
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vendredi 19 mars 2010

CONCERT DANS LE JARDIN

Il a plu L'heure est un oeil immense En elle nous marchons comme des reflets le fleuve de la musique entre dans mon sang. Si je dis : corps il répond : vent. Si je dis : terre, il répond : où ? S'ouvre, fleur double, le monde : tristesse d'être venu, joie d'être ici. Je marche perdu en mon propre centre.OCTAVIO  PAZ. Oeuvre Didier  Delamonica
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vendredi 19 mars 2010

LES LOYAUX ADVERSAIRES...Extrait

Redonne-leur ce qui n'est plus présent en eux,  Ils reverront le grain de la moisson s'enfermer dans l'épi et s'agiter sur l'herbe.  Apprenez-leur, de la chute à l'essor, les douze mois de leur visage,  Ils chériront le vide de leur coeur jusqu'au désir suivant;  Car rien ne fait naufrage ou ne se plaît aux cendres ;  Et qui sait voir la terre aboutir à des fruits,  Point ne l'émeut l'échec quoiqu'il ait tout perdu. . RENE  CHAR .   ... [Lire la suite]
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vendredi 19 mars 2010

VENUS CALLIPYGE

Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant,N'enlève à vos attraits ce volume étonnant.Au temps où les faux culs sont la majorité,Gloire à celui qui dit toute la vérité!Votre dos perd son nom avec si bonne grâce,Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison.Que ne suis-je, madame, un poète de race,Pour dire à sa louange un immortel blason.En le voyant passer, j'en eus la chair de poule,Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voueUn culte véritable et, quand je perds aux boules,En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous.Pour... [Lire la suite]
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