dimanche 5 juin 2022

LE REGRET DE LA TERRE

Un jour, quand nous dirons : « C'était le temps du soleil,Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille, Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,Il savait donner leur couleur aux objets dès qu'il se posait.Il suivait le cheval coureur et s'arrêtait avec lui,C'était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l'airEt lorsque le pas de l'ami s'avançait nous... [Lire la suite]
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samedi 28 mai 2022

LE REGRET DE LA TERRE

Un jour, quand nous dirons : « C'était le temps du soleil,Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille, Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,Il savait donner leur couleur aux objets dès qu'il se posait.Il suivait le cheval coureur et s'arrêtait avec lui,C'était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l'airEt lorsque le pas de l'ami s'avançait nous... [Lire la suite]
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dimanche 8 décembre 2019

JULES SUPERVIELLE...Extrait

J'aurai rêvé ma vie à l'instar des rivières...vivant en même temps la source et l'océan...sans pouvoir me fixer même un mince moment...entre le mont, la plaine et les plages dernières...Suis-je ici? Suis-je là bas? Mes rives coutumières changent de part et d'autre et me laissent errant...Suis-je l'eau qui s'en va, le nageur derrière ? Ou serai-je plutôt sans même le savoir celui qui dans la nuit n'a plus que la ressource de chercher l'océan du côté de la source puisqu'est derrière lui le meilleur de l'espoir ???     ... [Lire la suite]
lundi 31 décembre 2018

SOLITUDE

Homme égaré dans les siècles,Ne trouveras-tu jamais un contemporain?Et celui-là qui s'avance derrière de hauts cactusIl n'a pas l'âge de ton sang qui dévale de ses montagnes,Il ne connaît pas les rivières où se trempe ton regardEt comment savoir le chiffre de sa tête recéleuse?Ah! tu aurais tant aimé les hommes de ton époqueEt tenir dans tes bras un enfant rieur de ce temps-là!Mais sur ce versant de l'EspaceTous les visages t'échappent comme l'eau et le sableTu ignores ce que connaissent même les insectes, les gouttes d'eau,Ils... [Lire la suite]
dimanche 4 novembre 2018

MAIS AVEC TANT D’OUBLI

  Mais avec tant d'oubli comment faire une rose, Avec tant de départs comment faire un retour? Mille oiseaux qui s'enfuient n'en font un qui se pose Et tant d'obscurité simule mal le jour.   Ecoutez, rapprochez-moi cette pauvre joue, Sans crainte libérez l'aile de votre coeur Et que dans l'ombre enfin notre mémoire joue, Nous redonnant le monde aux actives couleurs.   Le chêne redevient l'arbre et les ombres, plaine, Et voici donc ce lac sous nos yeux agrandis? Que jusqu'à l'horizon la terre se souvienne ... [Lire la suite]
samedi 6 octobre 2018

LE SURVIVANT...Extraits

Une table tout près, une lampe très loin Qui dans l’air irrité ne peuvent se rejoindre, Et jusqu’à l’horizon une plage déserte. Un homme à la mer lève un bras, crie: « Au secours! Et l’écho lui répond: « Qu’entendez-vous par là? » ... Lorsque le noyé se réveille au fond des mers et que son cœur  Se met à battre comme le feuillage du tremble Il voit approcher de lui un cavalier qui marche l'amble  Et qui respire à l'aise et lui fait signe de ne pas avoir peur.  Il lui frôle le visage d'une... [Lire la suite]
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jeudi 9 août 2018

LE CORPS

  Ici l'univers est à l'abri dans la profonde température de l'hommeEt les étoiles délicates avancent de leurs pas célestesDans l'obscurité qui fait loi dès que la peau est franchieIci tout s'accompagne des pas silencieux de notre sangEt de secrètes avalanches qui ne font aucun bruit dans nos parages,Ici le contenu est tellement plus grandQue le corps à l'étroit, le triste contenant …Mais cela n'empêche pas nos humbles mains de tous les joursDe toucher les différents points de notre corps qui loge les... [Lire la suite]
samedi 4 novembre 2017

MARSEILLE

En pensant à Agnès qui adorait ce poème, et pour ma Joss...   Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode, Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants, Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine, Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel, Et les cafés enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore, Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools, Et cela fait... [Lire la suite]
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lundi 30 octobre 2017

EN SONGEANT A UN ART POÉTIQUE

    Merci à Marie-Paule et Raymond Farina . La poésie vient chez moi d’un rêve toujours latent. Ce rêve j’aime à le diriger, sauf les jours d’inspiration où j’ai l’impression qu’il se dirige tout seul. Je n’aime pas le rêve qui s’en va à la dérive (j’allais dire à la dérêve). Je cherche à en faire un rêve consistant, une sorte de figure de proue qui après avoir traversé les espaces et les temps intérieurs affronte les espaces et les temps du dehors – et pour lui le dehors, c’est la page blanche. Rêver, c’est... [Lire la suite]
jeudi 3 août 2017

LA MONTAGNE PREND LA PAROLE

Et voilà mon silence dur fonçant sur le moindre bruit qui ose. Je souffre de ne pouvoir donner le repos sur mes flancs difficiles Où je ne puis offrir qu'une hospitalité accrochée, Moi qui tends toujours vers la verticale Et ne me nourris que de la sécheresse de l'azur. Je vois les sapins qui s'efforcent, en pèlerinage immobile, vers l'aridité de ma cime. Plaines, vallons, herbages et vous forêts, ne m'en veuillez pas de mes arêtes hautaines ! J'ai la plus grande avidité de la mer, la grande allongée toujours mouvante que les... [Lire la suite]