vendredi 21 octobre 2011

UNE SI LONGUE ATTENTE

Vous l’attendez. Le long de haies dépeuplées et de silences froids. Vous l’attendez. A n’importe quelle heure d'opale ou d’or, vous la guettez. Aux miroirs des caniveaux et dans les couleurs de l'hiver, le pas haletant au cœur de la neige ou le regard jeté à la surface des océans, vous êtes là, presque étrangère à votre propre corps, donné aux mondes, ceux-ci qui ne vous lèguent rien, cette fois encore, elle ne viendra pas. Vous en êtes là de votre solitude, à vous peupler de souvenirs, à réessayer la fragilité de l’instant, à vous... [Lire la suite]
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jeudi 24 juin 2010

SILENCE

  Ça n’est pas tout à fait le silence. Ça y ressemble, pourtant. Mais c’est plus trouble, moins transparent.Là au fond, il y a une rumeur, une humanité, une matière commune. Des voix, des rires, un tissu familier d’enfances et de souvenirs. Puis, de part et d’autre de l’horizon sonore, des rouges, des bleus, des jaunes qui tâchent le ciel. Des coquelicots, des mimosas qui éclaboussent la nuit. Et puis nos yeux pour s’accrocher à la bouche de leurs rêves. Ça n’est pas tout à fait le silence. Ça y ressemble, pourtant. Mais... [Lire la suite]
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mercredi 14 octobre 2009

DEUX HEURES ET DES POUSSIERES

A constater l'ampleur du vide et du silence... à nous voir manquer, et fléchir, nous abîmer. A éprouver nos attentes jamais comblées, nos espoirs trompés, nos ombres trahies de lumière. On se demande toujours où ça va, tout ça. Le défilé des heures, pourquoi ? Le germe des crépuscules, comment ? Et avec quelle ration de doutes appréhender l'histoire? Quand nous avons pour provisions, des souvenirs que nous ne savons plus lire et ces quelques sillons semant nos trames au coin des yeux teintés de ciel.   A nous reprendre et à... [Lire la suite]
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dimanche 9 août 2009

SOUPIRS

Nous sommes tout cela. Nous sommes ce qui s'efface. Nous sommes les évadés d'un autre songe. Nous sommes ces coeurs parfaits dessinés dans le sable, légués à la barbarie des vagues. L'ombre nous honore, parfois. Le silence nous emporte, toujours.   Et toute sa vie on se demande, comment habiter ce temps. Courir ou marcher ? Fuir ou rester ? Croire ou apprendre à finir ? Choisir d'être libre ou décider d'être sauf ?   On se raccroche aux heures, on se raccroche aux visages, le regard de l'autre est notre douce... [Lire la suite]
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dimanche 12 juillet 2009

LA TRAVERSEE DE SOI

Que l’on vive les lueurs désincarnées des nuits citadines, Ou bien le silence assassin des îles,       Jusqu’à la rumeur minérale des roches,   Le seul lieu que l’on cherche à traverser c'est soi.   Nous sommes sans port, sans gare Sans escale Nomades de songe en songe   Nous sommes d’un lieu qui n’existe pas encore, La vie.     .     SONYA  SANDOZ     .         Oeuvre Edmond Aman-Jean    
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mercredi 10 juin 2009

UN COUP DE DE ABOLIT LE HASARD

Ce sont des instants opaques dont le mystère a embrassé tous les présages. De ces jours longs, de ces espérances vaines perforées de petites joies, de ces sourires modelés de circonstances, de ces silhouettes bancales, redressées pour l’image et qui vous font paraître hommes, femmes, passagers du même train. Pris dans cette attente qui n’attend rien que certains nomment chagrin. Sur votre corps l’absence se répand comme l’ombre du crépuscule sur la ville en pleurs. Doucement. A allure d’homme. Et elle vous plonge dans cette vie qui... [Lire la suite]
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dimanche 24 mai 2009

L'INTEMPOREL ILLUMINE L'ENFANCE

C’est l’absence de temps qui protège l’enfance, de notre mélancolie. L’enfance flotte et se prolonge. Elle est sans idée d'avenir, sans histoire et sans regret. Demain n’existe pas. Il n’y a qu’un opéra d’instants. Le suc d’un monde offert sans attente ni repentir. L’enfance migre, sans montre, elle traverse les plaines, le soleil pour boussole, la lumière pour horizon. L’enfance est sans idée du chemin, c’est ainsi qu'elle l’invente.   Plus tard, nous rechercherons la grâce de cette époque sans temps. Son... [Lire la suite]
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mercredi 6 mai 2009

MEMOIRE

Elle ne sait plus exactement quel port il habite en elle. Sa mémoire le cherche, comme mise à part sa vie, le réinvente ou se souvient, l’assiège aux tours indomptables : citadelles d’ivoires mnésiques. Ce sentiment d’avoir gardé quelques fleurs de leurs friches ensemencées malgré le vent. Elle n'est que cette mémoire, vive comme les eaux, engloutie comme les terres. Elle n'est que cette mémoire... quand se souvenir est précaire comme écrire. Elle se demande ce qu’est la vie, sinon ce flux d’images déroulées dans le temps, comme... [Lire la suite]
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lundi 20 avril 2009

RETOUR

Reprisées, mes voiles… Recousu mon corps d’étoiles… Réinjectée l’écume au cœur de mon rêve… Retissée ma vie, mon amour et mon exil. Retrouvée la femme que je deviens.     .     SONYA  SANDOZ   .      
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mardi 17 mars 2009

LUI DIRE

Il lui dit qu’il restera. Qu’elle n’avait pas à le choisir, tout juste à l’accepter. Qu’il demeurerait derrière, dans l’ombre des apparences, dans quelque endroit commun au rêve et au souvenir, dans la chambre du monde réconcilié. Il lui dit que deux âmes blessées fondaient un presque corps. Que deux errances pouvaient tracer quelque chose d’un parcours. D’un itinéraire. D’une quête. Il lui dit qu’il l’accompagnerait : de la peur de perdre à la perte de la peur.   Il lui dit qu’ils prendraient soin ensemble de leur manque.... [Lire la suite]
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