Alain Borne, né le 12 janvier 1915 à Saint-Pont (Allier), décédé le 21 décembre 1962 à Lapalud ( Vaucluse ), est un poète français.
Avocat à Montélimar, il vécut relativement ignoré des milieux littéraires parisiens (cependant Aragon saluait son lyrisme dès 1942.) Il mourut d’un accident de voiture, laissant la moitié de son œuvre inédite.
Des amis, Paul Vincensini, Philippe Biget et Max Alhau auront su empêcher le froid oubli et garder vive la présence d'Alain Borne
« J'évite encore la mort en écrivant un poème »
Il y a des poèmes qui ne se nourrissent ni de roses ni d’oiseaux, qui ne boivent pas la rosée des fleurs, qui ne se penchent pas sur la source, qui n’aiment pas les jeunes filles à l’instant du bourgeon.
Ils ont un visage dur et une odeur d’hiver qui dédaignerait la neige.
Ils parlent de chevaux, de labours, d’humbles herbes, d’enfants sans jouets.
L’amour y semble caché mais apparaît soudain aux trous de l’étoffe avec son insolent éclat de toujours.
Ils sont avides comme des rustres. Ils ont de grosses mains. Leur rire est triste. Ils grelottent. Ils ont faim. Ils donnent à manger. Le sang coule d’eux, frais, rouge et vite noir, luisant comme un long regard échappé.
Les poèmes qui ne se nourrissent ni de roses ni d’oiseaux ont une santé à briser le monde.
Il leur arrive de montrer vraiment l’intérieur du corps qui est rouge et l’intérieur de l’âme qui est noir et vide. ( Gil Pressnitzer )
UN BRASIER DE MOTS...Extrait

LE PLUS DOUX POIGNARD...Extrait

SOUS LA CHEVELURE

JE VAIS ME TAIRE..

UN BRASIER DE MOTS,POEMES INEDITS...Extrait

TANT D'OISEAUX

IL N'Y A QUE TON VISAGE

JE PENSE QUE TOUT EST FINI

ALAIN BORNE
