mardi 29 décembre 2020

LA MEMOIRE DU SIECLE

Je mourrai de la même blessure au flanc que le siècle qui m'a vu naître des lignes de front me serviront de notes et les ossements sous la terre d'échelons vers la douleur partout dans le monde des mères attendent la cartographie de leurs deuils et que se complètent les atlas des écoliers je ne me souviens ni de vos vingt ans ni de vos terreurs ni de vos blessures ni de vos abattements comment le pourrais-je alors que du ventre à la gorge cette tranchée vive encore me traverse et que les... [Lire la suite]

dimanche 20 décembre 2020

FOUTU TANGO...Extrait - HOMMAGE

"C’est de la poésie comme je l'aime, crue et odorante en sortant du sous-bois, orfèvre et flexueuse lorsqu'elle travaille son cuir." M.Moreau . . Sans crier garele faiblea bousculé le fort le puissant vacille ainsi s'amorcela syncope Telle est elletel le tango pareil à la viechavirée à la fracturedu coude les crissont de douleurils glacentla hache s'est abattuebrutale sauve qui peut certitudes convictionshachées menuplace à l'angoisseplace au tango viennent les étourneaux toujours pareilils giclent d'entre deux... [Lire la suite]
samedi 21 janvier 2017

DEFENESTRATION DES ANGES ...Extrait

Avant de l'écrire va voir ton poème il t'attend sur le seuil pourquoi es-tu venu il ne le sait pas mets-le en confiance lisez-vous sans hâte face à face ton poème et toi lisez-vous les yeux dans les yeux ainsi font au hasard des puits les gens du désert quand ils se croisent sans avoir marché longtemps qu'il épelle bien chacun de ses mots pour la première lecture car elle est l'inévitable par quoi tu sauras si les yeux de ton poème fuient c'est qu'il est félon égorge-le si au contraire tu sens une grande joie parce que tu as... [Lire la suite]
samedi 22 octobre 2016

LES OISEAUX

Pour Werner Lambersy et Jean Marc La Frenière   Nous n'avions qu'un ciel en partage il a incendié nos jours pour quelques lambeaux de nuages nous avons fait la guerre là où s'amusent les oiseaux nous avons tenté d'arrimer le bleu au noir de l’œil et les oiseaux se sont mis à crier ils se sont enfuis nous avons tant et tant jeté la pierre au vent qu'il s'est tu et les arbres ont péri sous le poids de leurs propres feuilles   .   CHRISTIAN ERWIN ANDERSEN   .          Oeuvre... [Lire la suite]
mercredi 11 mai 2016

REQUÊTE EN PARDON A L'HOMME NOIR

J’ai vu le gueux manger la terre quand la graine tombait du ciel jetée là par de monstrueux avions venus d’occident la graine jetée aux chiens noirs était blanche et blême l’enfant piétiné j’ai entendu sous un soleil atroce le corps des pauvres claquer au vent et claquer des dents au gré des blancs claquer comme un étendard famélique percé de trous j’ai vu trop souvent ce geste terrible des doigts joints portés aux lèvres pour signifier la faim mais jamais je n’ai vu non au grand jamais ni entendu ventre repu claquer au vent ni... [Lire la suite]
mardi 16 février 2016

EPITRE DU DIVIN MARQUIS A QUELQUES DUPES

Nous sommes devenus économes nous n’aimons plus qu’à bon escient ou avec circonspection la vie nous a généreusement dotés dans la gamme du sombre et si n’était que la vie mais la mort était fée à notre berceau nous devrons compter avec elle écouter ses hérauts recevoir ses émissaires ukases et sermons les entendre sans être dupe prendre le risque du dégoût tutoyer le prophète et comme lui feindre l’appeler seigneur en hommage au mensonge incarné nous faisant passer la corde au cou du ciel des créateurs qui s’y terrent des... [Lire la suite]

mardi 16 février 2016

PLEINE LUNE

Pleine lune dans un ciel vide que rien n’habite hors l’effroi pas même le cri des grands oiseaux précipités dans le puits de la nuit pleine lune car si n’était un peu de sang pour farder l’aube qui rosirait le sourire contraint du matin pleine lune et sa douceur pour éclairer les choses tout ce qu’il nous reste chemins de traverse pour mieux tricher soleils factices enfouis dans le sommeil cherché en vain pleine lune et sa lumière rousse pour allumer nos yeux encore quand nous nous souviendrons de l’amour pleine lune juste un peu que... [Lire la suite]
lundi 15 février 2016

LA SEMAINE DE HUIT JOURS

Dimanche Incantation première au seuil du lieu parfait ton sexe sitôt dru l’engorgement du ventre j’en sais les houilles le troc infini des grisous qu’il y suffit de feu pour l’espace d’être nu Lundi Seconde incantation à l’air aux cisailles atroces de la glotte hachant le souffle au silence et ses pollens qu’il m’indiffère de lire dans le fruit son orgasme Mardi tiers noeud en nos anatomies lépreuses tant manquent les doigts pour compter au-delà des corps troisième incantation aux lymphes nomades le legs émacié d’une... [Lire la suite]
lundi 12 août 2013

TERRE SANG FEU...Extrait

Nous avions construit nos joursSur les décombres de nos nuitsEt plus souvent qu'à notre tourTrébuché sur nos marellesLà où cependantTout était simpleAu hasard des quais ou des garesNous tournions le dos à notre bagageMais toujours ils s'obstinaientA ne nous faire que les pochesEt notre pire suppliceAu-delà de l'actuelLent déshabillageDe nos moëllesDe notre sangDe notre souffleFut de n'avoir jamais été dépouillésQue du dérisoireHélas nous étions seulsEt seuls à voirDans la paume de nos mainsCe qui nous brûlait les doigtsCe que tous ont... [Lire la suite]
mardi 31 août 2010

POETES ET DIEUX

"Comme les dieux ne répondaient pas, on a inventé les oracles. Ceux-ci ont été à la fois les premiers prêtres et les premiers poètes. Dans la voix des poètes, il doit y avoir quelque chose de la voix des dieux." .. .      CHRISTIAN ERWIN ANDERSEN . . .
Posté par emmila à 17:49 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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