
Ne garderai-je du jour que cette longue lassitude et la poussière des chemins au fond des yeux ? Je m'assiérai n'importe où, je tenterai seulement de reprendre souffle, sans hâte et comme pour mieux me souvenir. L'espoir, quand on s'arrête de marcher, devient inutile, mais le vieux désir d'être encore ne disparaît pas avec lui. Et je suis là, comme quelqu'un qui s'étonne que son corps le soutienne et le défende, ce corps meurtri, ce corps appesanti, le mien pourtant, et que je méprisais. Les grandes lois du soleil et de l'ombre nous...
[Lire la suite]