jeudi 8 juillet 2021

LEVEES D'EMPREINTES

  Inlassablement, et disant cela, on a beau détacher chaque syllabe afin de lui être présent, ce mot-là ou un autre, qu’importe, tous se ressemblent, on n’a pu faire un tri, on  recrée le bruit de ces blocs lorsqu’ils s’écroulent, un à un, des falaises, sans que l’on sache en différer la chute, la vague aussi avide en s’éloignant continue son travail de sape, continue de mêler silence, tumulte, on voit comme on entend, comme on respire, inlassablement donc, le resserrement de la gorge quand on se trouve ainsi... [Lire la suite]
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samedi 4 août 2018

L'AUTRE NOM DU VENT...Extrait

Les mains sont-elles vides, quand personnen’est plus là pour les guider ? Elles se tendent,se tordent, se cassent, vouées à l’impuissance.Nous regrettons les beaux hivers que la neige attiseentre deux tempêtes, les nuits nous semblent identiques,qui s’accumulent. Nous appelons « les morts »ceux qui nous ont aimés dès qu’ils échappent à la vue, nous les mettons un peu plus à l’écart.Pourquoi nous auraient-ils abandonnés ?Nous seuls les trahissons, aucun langage n’évite de mentir, aucun ne nous permet de... [Lire la suite]
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samedi 23 septembre 2017

POURQUOI DES POETES EN TEMPS DE MANQUE ?

" La poésie de nos jours est-elle un sujet d'étonnement ? De dérision plutôt. Non pas aux yeux des autres : à ceux d'abord des poètes. L'écriture, son agonie.Ne fallait-il pas découvrir les pièges où la poésie facilement se laissait prendre ? Ce mythe de l'innocence ou de l'unité grâce auquel les poètes ont pu vivre en ces temps du manque, ou survivre, angélisme, a-t-on dit, respectant, perpétuant le schéma reli­gieux : poésie, paradis. Le poème avait mission de purifier, il le pouvait, ses mots parti­cipaient à l'être et tendaient... [Lire la suite]
mercredi 20 septembre 2017

PIERRE DHAINAUT

" Idéologie, sublimation, comment de toute façon les éviter ? Si la poésie fait corps avec l’histoire, individuelle et collective, elle la traverse aussi. Tantôt nous voulons coïncider avec cette histoire, tantôt nous en évader, à tout prix. La poésie ne consiste pas dans le seul dévoilement de sa nature : elle se désincarne alors. Elle ne consiste pas davantage en une incarnation qui exigerait qu’on lui sacrifie tout, qui l’ ampute et l’alourdit. Traquée, la poésie fatalement se dérobe. Nous ne procédons que par force :... [Lire la suite]
vendredi 23 novembre 2012

INTRODUCTION AU LARGE

«Hors de ce qui meurt, je ne puis voir de beauté, mais que peut-elle être sinon l'intuition chancelante, renaissante, que le jour ne s'achève pas avec ce qui l'achève ?». (...) "... l'essor ou le plein vent, l'essor ou notre part d'enfance, lucide, aussi frais que la neige ou le lilas, éveille la poussière en s'adressant à ce qui passe pour l'invisible et les paroles sont les siennes quand se dénoue l'orgueil de nous prétendre seuls, de dire adieu." (...) .   PIERRE DHAINAUT . Oeuvre Mohamed Jaamati  
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jeudi 22 novembre 2012

ENTREES EN ECHANGES...Extrait

De ce qui vient du fond de l’oreille, tu n’es pas responsable, ni de ce qui vient de l’horizon, mais tu l’es, pleinement, de leur charnière, le poème. Les mots ne nous laissent pas seuls, n’en reste-t-il que quelques-uns. Tant d’usages n’ont pas atténué cette urgence de les réunir dans un poème, on sait de moins en moins pourquoi, réunir simplement. Ces bouts de phrases que nous emmenons dans le sommeil, qui semblent gratuits, incompréhensibles, souvent le poème du matin en découle, presque sans heurts, il ne les explique pas, il... [Lire la suite]
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lundi 20 août 2012

DANS LA LUMIERE INACHEVEE...Extrait

Pour qui parler sinon pour ceux qui nous précèdenten l'invisible ? Absent, ils n'ont qu'un peu d'avance.Aucune inscription, seulement la terremoins lourde, ici. L'amour par-delà les regards,l'amour affranchira les souffles :acquiescer à la mort comme au feuillage qui s'agite,nous faisons plus que retrouver la voix,le silence y devient un arbre d'air ou de lumière.. PIERRE DHAINAUT .    
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dimanche 10 juin 2012

OFFRIR ET NE JAMAIS FINIR

.. offrir sur la vitrela première buée. Tu rêveraisuniquement d'être ici en avril,tu n'esquisserais que les initialesdes prénoms que tu aimes, et toujoursce serait, venant vers toi,le vent pur, les nuages, l'écume...... offrir un peu d'eauqui croupit au bas des trottoirs.A peine entre les mainstu ne dirais plus qu'elle est sale,tu t'en laverais le visage,tu écouterais à l'instantce bruit de source où le ciel se découvre...... offrir un papierfroissé, jeté. L'origine perdue, les lettresdevenues grises, l'encre et la pluiemélangées à la... [Lire la suite]
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jeudi 12 janvier 2012

PIERRE DHAINAUT

Nos coeurs enfin libres de battre, l'espace à l'aube, l'horizon nu, et nous dirons dans un murmure plus fort, plus juste que tous les cris, le mot " confiance " avec confiance et nous irons au loin, ici à la rencontre . PIERRE DHAINAUT .    
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lundi 26 décembre 2011

INALTERABLE

Inaltérable un rivage profond sous la lame étoilée un souffle au ras du sable et nous lumière absente un râle un coup de vent ciel immense ébloui dernier appel notre regard vers cette cime foudroyée l’aube une racine mise à nu mains serrées dans l’amour un oiseau l’aile trop pure il criera sur la mer PIERRE DHAINAUT Tina Modotti par Edward Weston
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