lundi 25 juillet 2022

POUR TUNIS

Au sud-est du mont Ichkeul calme frisson de menthe et calme lisière des champs de blé Qui traversent la plaine d’Utique d’anis d’asphodèle et tantôt de narcisse Avant que ne s’envole un oiseau difforme loin du micro climat des sirènes Viens que m’inonde ton sourire . Je viens d'apprendre une autre langue qui donne un autre nom à la blancheur T’en souvient-il nous avons ranimé des flammes éteintes et d’anciennes lueurs Derrière le voile des feuillages, je vois les voiliers invisibles. C'est près de Pompéi que mes ardeurs ont... [Lire la suite]

jeudi 8 avril 2021

STANCES DU DESIR ET DE LA PIETE

  Quand je dis un peu c’est toujours beaucoup Il faut que tout voisine avec rien Le peu de foi que j’ai Je l’ai misé sur le chemin Le long chemin de l’Est Où naissent les métaphores du soleil J’ai peu prié Très peu jeûné Mais longuement aimé J’ai fait un peu de mal autour de moi Mais j’ai planté un palmier Qui ne me donnera jamais rien J’ai même planté un cerisier Qui me donne chaque année Un peu de vaines promesses Le peu de foi que j’ai Je le réserve à ce pèlerinage J’irai de... [Lire la suite]
jeudi 20 février 2020

POUR TUNIS

Au sud-est du mont Ichkeul calme frisson de menthe et calme lisière des champs de bléQui traversent la plaine d’Utique d’anis d’asphodèle et tantôt de narcisseAvant que ne s’envole un oiseau difforme loin du micro climat de l’amour Ô sirèneViens que m’inondent ton sourire et ta salive. Je parle une langue qui donne un autre nom à la salive sur la blancheur des dentsT’en souvient-il nous avons ranimé des flammes éteintes et d’anciennes lueursDerrière le voile des feuillages je vois les voiliers invisibles. Moi c’est près de Pompéi que... [Lire la suite]
mardi 23 septembre 2014

A L'HEURE DU LIMONCELLO ( Inédit )...Extrait

Maintenant, je dois refaire mes comptes Il me reste des automnes avant La longue nuit sans livres ni peinture Et il me reste aussi quelques printemps. Près de vingt ans, les automnes compris. Si je mets dix ans à grimper le mur Je n’aurais rien perdu si à la fin Mes lèvres se posaient sur ses deux mains J’aurais de quoi vivre encore vingt ans.   .   JALEL EL GHARBI   .    
vendredi 30 août 2013

POEME DE L'EXIL, DU MONDE QUI RETRECIT ET DES EGORGEURS

Ils sont venus de loin, de très loin, de derrière les dunes Ils portent des poignards et marchent comme des égorgeurs Ils ont mis un voile noir sur les visages les plus matinaux Si je reste encore ils vont me poursuivre jusque chez moi C’était encore l’aube d’avant Tout dormait encore les oiseaux les belles et le vent Si je n’étais pas aussi matinal J’aurais saisi Kairos par les cheveux Et je l’aurais traîné loin dans le premier estaminet Il y a derrière le paravent de la forteresse De vieux parchemins historiés Et les amis qui ne... [Lire la suite]
lundi 9 avril 2012

MON VOYAGE EN OCCIRIENT

Il n’est pas très confortable d’être passionné d’Occident quand on est oriental et il n’est pas confortable d’être épris d’Orient quand on est occidental. Dans un cas on passe pour être à la solde des puissances étrangères et dans l’autre cas, on est estimé victime de ce prisme déformant qu’est l’exotisme.Il n’est pas très confortable d’être. Peut-être est-il doublement difficile d’être lorsque on porte en soi cette double appartenance qu’on peut délibérément avoir choisi de cultiver.Sans le vouloir, j’ai usurpé un nom (El Gharbi, en... [Lire la suite]

mercredi 28 mars 2012

JALEL EL GHARBI

Aucune vague n'interdira la houle du rêve Un peu de vert là où rien ne pousse Du bleu pour les barques de l'ailleurs Et du carmin sur ses lèvres. . JALEL EL GHARBI .
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jeudi 23 février 2012

JALEL EL GHARBI

Je pourrais facilement fermer les yeux Reconnaître la page et non pas le livre L'escale et non pas le voyage Le sourire et non pas l'Amour Je pourrais ne plus ouvrir Ni la fenêtre, ni le hublot, ni le livre Et me dire c'est elle. . JALEL EL GHARBI . Photographie Philippe Pache
Posté par emmila à 16:29 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 28 mai 2011

ODE EN ROUGE ET BLANC

Et ma mort sera douce. Je tomberai comme un pétale de coquelicot Que personne n’a cueilli. Je m’éteindrai sans peine, Comme les pétales des marguerites Qui disent « elle ne m’aime pas » Ou  « un peu ». Je fermerai les yeux facilement Comme une cerise qui roule sur la blancheur du melon Je m’éteindrai chaudement Comme un oreiller rouge sur un drap blanc Et ma mort sera douce Tant je t’aime. . JALEL EL GHARBI . . O d a  e n  b l a n c o  y  r o j o Y mi muerte será... [Lire la suite]
mercredi 19 janvier 2011

JALEL EL GHARBI

Or le monde s’ouvrait au chapitre Du lièvre matinal, Dans sa course onéreuse, A la page Du duvet sur la douceur Des fruits Et à la ligne du ciel nu sous sa fourrure De nuages     Son chemin traverse la route Qui va derrière le paysage De quelle propension es-tu l’allégorie ?     C’est la course du lièvre C’est le galbe de son chemin C’est le signe de son passage Que je cherchais à saisir   Or le lièvre, le duvet, les fruits, la fourrure, le ciel, les nuages, la route, le chemin, le passage... [Lire la suite]