samedi 7 septembre 2013

LIBAN, MA ROSE NOIRE

Ils redoublent de férocité Et crient aux cèdres Nous sommes les seigneurs de la guerre Nous fermons la mer le ciel et la terre Et pissons sur vos prières Nous mangeons les collines et les montagnes Nous détournons les fleuves Volons les lacs les plateaux et les arbres De chiffres sans nom Nous remplissons vos cimetières Nous sommes les nouveaux aigles Nous aimons les ruines et les décombres Le sang des chevaux éventrés Les larmes des murs Les enfants sous les pierres Nous sommes les bâtisseurs de vos cauchemars Coupeurs de routes... [Lire la suite]

jeudi 29 août 2013

EPOPEE DU THYM DE PALESTINE

Mahmoud Darwich en mémoire   J’embaumais collines et plaines Nourri de l’éclat de la lumière Et tenais compagnie aux pas des errants Dans le sacre de la terre Tous ces dômes clochers et temples Offrandes pour mille prières Cette pluie soudaine pour mêler Mes fragrances à l’endurance des pierres Toujours aux aguets des fissures béantes Les roches retenant mes chutes Au crépuscule des siècles qui se couchent Dans la fosse de l’Histoire Je t’aimais rumeur de la mer si près Qui consolais mes frémissements Alliés aux flûtes... [Lire la suite]
dimanche 11 mars 2012

DANS LA PALMERAIE DE L'ENFANCE

Il me souvient de vos matins d'albâtre caressant la sourceAbricotiers en fleurs mêlés aux citronniers solairesTant de treilles abritant mon ombre du soleil brûlantEt ces palmes pour apaiser le vent de sa courseParmi les ruches remplies du nectar de mes dix ansQue de pièges tissés pour les oiseaux imprudentsLes rameaux du grenadier tendre affolantNos attentes dans l'impatience des vaillantsQue de conquêtes dans la traversée des ruisseauxInvincibles les ponts faits de troncs nous volionsAu secours du petit barrage de plongeon en... [Lire la suite]
dimanche 13 novembre 2011

CICATRICES DU SOLEIL

(...) Toi qui ne sais pas lire     tiens mes poèmes tiens mes livres fais-en un feu pour réchauffer tes solitudes que chaque mot alimente ta braise que chaque souffle dure dans le ciel qui s'ouvre Toi qui ne sais pas écrire que ton corps et ton sang me compte l'histoire du pays parle Serait-ce illusion de l'arc-en-ciel que d'être de toi de ce corps qu'on mutile Je lirai les livres à l'envers pour mieux lire un champs de fleurs sur ton visage Je parlerai la langue du bois et de la terre pour... [Lire la suite]
jeudi 25 août 2011

LE VENT SANS ABRI...Extrait

Comme une rose sauvageBrûlée par le soirPerdant le sommeilL'absenceSuspend les saisons à tes paupièresLa chevauchée du rêve rebelleQuittant la frémissante roséePar les matinsOù s'évade la lumièreLumière après lumièreS'effritent les annéesAux confins des injustes frontièresLueurs impénitentesAlliées aux réminiscences des aurores. Cette porte depuis longtempsOuverte à la merPour accueillir le vent sans abriDans la course des heuresDans la nuit inconsolableDes vagues venaientReposer leur âme pourpreComme ton souvenirOu les feux de... [Lire la suite]
dimanche 27 mars 2011

LES PIERRES DU TEMPS ET AUTRES POEMES...Extrait

"La passion des origines est un arbre il te suit dans tes voyages dans tes errances quand tu es fatigué tu t'appuies à son tronc quand tu veux dormir tu le secoues et des rêves mûrs tombent dans ton sommeil comme les fruits de l'enfance." . . . . .   TAHAR BEN JELLOUN . . . . . Oeuvre Frida Khalo    

mardi 27 juillet 2010

TAHAR BEN JELLOUN

J'arpente l'abîme. Je descends. Je suis suspendu. Les cendres fument encore. Elles montent, m'enveloppent puis retombent, poussière grise qui fait de mon corps un sablier. Je suis friable. Je suis une vieille roche délaissée. Je suis sable et temps. Je suis sans visage. Je nourris la terre et verse mes paroles dans le sang de la terre. J'irrigue les racines d'arbre au printemps tardif.                        Je compte les jours et les morts pendant... [Lire la suite]
dimanche 11 juillet 2010

A L'INSU DU SOUVENIR...Extrait

" Étranger prends le temps d'aimer l'arbre accoude-toi à terre un cavalier t'apportera de l'eau, du pain, et des olives amères c'est le goût de la terre et des semences de la mémoire c'est l'écorce du pays et la fin de la légende ces hommes qui passent n'ont pas de terre et ces femmes usées attendent leur part d'eau. Étranger, laisse la main dans la terre pourpre ici il n'est de solitude que dans la pierre. .TAHAR BEN JELLOUN .
mardi 30 mars 2010

A L'INSU DU SOUVENIR....Extrait

Etranger prends le temps d'aimer l'arbre accoude-toi à terre un cavalier t'apportera de l'eau, du pain, et des olives amères c'est le goût de la terre et des semences de la mémoire c'est l'écorce du pays et la fin de la légende ces hommes qui passent n'ont pas de terre et ces femmes usées attendent leur part d'eau. Etranger, laisse la main dans la terre pourpre ici il n'est de solitude que dans la pierre. . TAHAR  BEN  JELLOUN .
mardi 14 octobre 2008

TAHAR BEN JELLOUN

"Dans mon payson ne prête pas,on partage.Un plat rendun'est jamais vide ; du painquelques fèvesou une pincée de sel.". TAHAR BEN JELLOUN .