
C'est à vous que je parle, hommes des antipodes,je parle d'homme à homme,avec le peu en moi qui demeure de l'homme,avec le peu de voix qui me reste au gosier,mon sang est sur les routes, puisse-t-il, puisse-t-ilne pas crier vengeance!L'hallali est donné, les bêtes sont traquées,laissez-moi vous parler avec ces mêmes motsque nous eûmes en partage –il reste peu d'intelligibles!
Un jour viendra, c'est sûr, de la soif apaisée,nous serons au-delà du souvenir, la mortaura parachevé les travaux de la haine,je serai un bouquet d'orties sous...
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