vendredi 22 février 2019

MICHEL EKHARD ELIAL....Extrait

Quand aux vivants le cœur se rénove et la premièreAmour éveille l’humain et le souvenir des âges d’orHölderlin   .   De tes îles en fleur aucune n'est perduequand toujours même dans l’abîmela terre se tresse autour de l’erranceune côte sauve s’étend jusqu’au cieldes mains à nouveau font fleurir l’olivierpour renouer l’alliance des mots ouvertsoù le temps rebâtit ses tentes de fidélitédans le souffle du jour et le coeur de l’amour.     .     MICHEL ECKHARD ELIAL     .   ... [Lire la suite]
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dimanche 30 décembre 2018

LE SOUFFLE ET LA SEVE...Extrait - HOMMAGE A UN AMI DISPARU EN 2018...BRUNO ODILE

  Ce matin, la vitalité de la beauté me communique son désir d’élévation. Feuilles d’automne tombées dans le miroir des saisons, je vous aime fringantes et craquantes lorsque le pas du marcheur vous écrase. La rosée toute nue s’adosse aux premières lueurs du jour et le mur sur lequel je m’appuie se repeint à la clarté des ombres traînantes. L’esthétisme a le goût des rencontres. Pour lui, la solitude n’est pas un lieu privilégié, au contraire elle s’accapare l’objet même du beau pour le couvrir de toutes nos zizanies... [Lire la suite]
mardi 4 septembre 2018

LA POESIE

Il faut de l'amour et de la poésie pour sauver l’espoir et vice-versa. De l’espoir, de l’amour et surtout de la poésie avec des poings d’acier pour riposter convenablement aux sociétés de courtage administrées par des puissants, tel Jules Ferry, qui s’adressent aux peuples brocantés par l’oubli comme se dédicaçait Zeus aux divinités mineures. Il faut de la poésie face à la réplicabilité violente des hâbleurs qui sèment la brouille dans les cœurs afin de les fermer à double tour après les avoir détroussés des Si qu’ils gardent en... [Lire la suite]
vendredi 29 décembre 2017

LA VOIX DE PERSONNE...Extrait

J'écoute la rumeur qui monte des choses. La pensée vide, j'entre en résonance. La parole peut jaillir d'une simple motte de terre ou d'un reflet dans la vitre. Ce ne seraient d'abord que des murmures épars, des chuchotements qui lentement se rassembleraient et finiraient par former un début de phrase encore balbutiante. Puis, de ruisseau, la petite voix deviendrait rivière et fleuve. Chargée d'alluvions, peut-être de pépites, la phrase prendrait de l'ampleur, se laisserait porter par le courant jusqu'à la haute mer. Dans les... [Lire la suite]
vendredi 24 novembre 2017

L'OUVERTURE DU MIROIR ET AUTRES...Extrait

Le désespoir même s’est lassé désormais de rejouer la partie que je perds toujours où il m’attend sans surprise embusqué au bord du chemin pour m’offrir un moment sa compagnie glacée et s’éloigne laissant entre nous la distance de son ombre qui porte encore mes pas jusqu’au grand vide dans l’abîme des rêves sans lumière que n’éloigne plus le signe précaire de l’Aube tremblant au fond du chemin.   .   DELPHINE POPOVIC   .   Photographie Bernard Liégeois
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mercredi 30 août 2017

MURIELLE COMPERE-DEMARCY ...Extrait

Et ce ciel a dévoré jusqu’à l’avant- dernière miette de cette nuit aux sangs retournés en-dedans de nos lèvres ourlées de mots abouchés au noir de l’horreur ô silence de cette nuit retournée à l’envers comme la liberté de nos gestes dans ce désastre des fenêtres Ce qu’il restait de soleils lucidité acide un zeste d’humanité & de miel gicle dans ce bleu de déveine violacée de liberté violée rognée en plein ciel Ce qui veillait encore de nuit lueur d’espoir en vie XXIème siècle de boucherie où des tueries... [Lire la suite]

jeudi 3 août 2017

PERSONNE NE ME CONSOLE PLUS

 Personne ne me console plus, ma mère. Ton cri n’arrive pas jusqu’à moi même en songe. Il n’arrive pas une plume de ton nid sur cette rive.   Les soirs bleus, est-ce toi qui attends les mulets à la porte, les mains cachées dans les plis de ta robe ? Lis-tu dans le feu les combats qui dispersent tes fils aux abords des villes ?   Un abîme entre nous, un flot nous sépare qui coule entre les digues d’où s’élève de la fumée. Ces étoiles sont-elles tiennes ? Ce vent, celui de la terre ? Est-il notre... [Lire la suite]
jeudi 18 mai 2017

UNE JOURNÉE BIEN REMPLIE... Extrait

Beauté, ce grand espace tout noirOù l’homme s’avance les yeux fermésUn bouquet de coquelicots jeté sur l’épauleCe mauvais air qu’on souffle sur les âmesLe bruit des songes qui épouvante le mondeJamais ne me feront oublier, Beauté,Ton regard trop brillant, ta gorge blanche, tes bras.La terre me retient d’une main tremblanteCar la mort est un dur voyage pour l’homme seulQuand Dieu se fait vieuxEt n’est plus fidèle aux rendez-vous qu’il donne.Déjà le radeau de la chance se soulèveLe vent de la chance tourneL’abîme me prend par le bras,... [Lire la suite]
vendredi 5 mai 2017

L'EROSION DE L'ÂGE

Je m’enfonce à nu dans le précipice sous ce ciel réfractaire mon souffle vagabonde j’interroge l'épitaphe de l'obscure absence en exil je cueille l'érosion de l'âge j'espère l'indulgence de l'éloignement une armée de cris s'est tue dans ma prairie seul je brave l'incendie de l’étrange songe mon ombre enchaînée à son brasier se consume dépourvue de compassion je jure sur le parvis de cette danse avec l’abîme que la valve de mon cœur ne pliera pas devant le sentier paradoxal de la cruauté je vous ai laissé les ossements de ma... [Lire la suite]
jeudi 16 février 2017

FRANKETIENNE...Extrait

La dure soif jusqu’aux affres des lampes éclatées sursaturées de sable et de gangrène la flamboyance aux aboiements de la rage la rougeoyance aux jappements de l’orage tandis que vocifèrent des rafales frénétiques de cloches déracinées surgissant des clartés anonymes et le désert s’anime de lumières cathédrales en un festin de sel vénéneux un bâillement de ténèbres déchouquées rompant la drivaillerie nocturne des fantômes maquillés de faux astres la supercherie des soleils travestis de chiquetailles d’aube ou de mardigratures... [Lire la suite]
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