samedi 19 février 2022

MA SOUFFRANCE ET TA JOUISSANCE

  Serions nous victimes d’une croyance, une sorte de religion (laïque) de la part des politiciens qui gèrent les affaires de l’état, qui organisent l’état d’urgence, et de la part des scientifiques qui les conseillent? Serait ce le fruit d’une vision du monde? Y aurait il une indécence, au moment où des gens meurent et souffrent, à en laisser d’autres célébrer la vie, sa part lumineuse comme sa part d’épreuve? Y aurait il une impossibilité à laisser s’exprimer la jouissance collective que génère l’émotion esthétique,... [Lire la suite]
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mercredi 15 juillet 2020

JE VOUS ECRIS D'UNE CLAIRIERE...

Émouvante et délicate lettre de Marion Muller-Colard à chacun de nous adressée, dans La Croix du 11 juillet 2020   .     Je vous écris d’une clairière. Une clairière d’espace et de temps. Je reprends la parole après que le virus m’a coupé les mots dans la gorge. Je reprends une parole convalescente et je ne sais pas même à quelle adresse l’envoyer. Êtes-vous là où j’aurais pu, avant, vous imaginer ? Comment savoir ce que cette folle parenthèse du confinement vous a pris ou vous a donné ? Comment m’adresser... [Lire la suite]
vendredi 3 novembre 2017

AFIN QUE NUL NE MEURE…

A la mémoire de François-Xavier Verschave et pour que la Grande Mort reste rêvée, rêvée seulement.. .   "Je t’offre ce dossier afin que nul ne meure, ni les morts d’hier, ni les ressuscités d’aujourd’hui. Je veux ma voix brutale, je ne la veux pas belle, je ne la veux pas pure, je ne la veux pas de toutes les dimensions. Je la veux de part en part déchirée, je ne veux qu’elle s’amuse car enfin, je parle de l’homme et de son refus, de la quotidienne pourriture de l’homme, de son épouvantable démission. Je veux que tu... [Lire la suite]
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jeudi 18 décembre 2014

CHRONIQUE DE LA TRISTESSE ORDINAIRE...Extrait

(...) La première fois, ce fut à l’aéroport français du Bourget, et une autre fois, dans une rue de Sofia ? Tu fus pressé de te déclarer exactement, de te définir. Ton identité, sur tes papiers, était : "non définie", mais en toi elle pointait comme une lumière. Il te fallait soudain faire concorder les deux choses, comme si c’était la première fois dans ta vie que tu affrontais la question : Qui es-tu ? La police française n’avait pas les moyens de comprendre un fait que ne comprendrait pas la police israélienne. Ton permis de... [Lire la suite]
dimanche 22 septembre 2013

ANATOMIE DU MOUVEMENT

C’est bien avec le poing qu’on récite le jour quand les désirs sont à plain­dre En mon­tant le volume du corps les prix grim­pent et la folie est à son plus bas
Des for­mes ter­ro­ris­tes devan­cent la mémoi­re
Est-ce bien utile d’inven­ter de nou­veaux visa­ges
alors que les fenê­tres ne sont plus étan­ches
Au verso de la bru­ta­li­té
il n’y a que de la pous­siè­re
et de l’inti­mi­té
inven­tée pour l’ana­to­mie bran­lan­te
C’est défoncé et plein d’impas­ses
et ça che­mine vers l’obses­sion la nuit Les mus­cles se... [Lire la suite]
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vendredi 26 avril 2013

L'ETE...Extrait

"Où est l'absurdité du monde ? Est-ce le resplendissement ou le souvenir de son absence ? Avec tant de soleil dans la mémoire, comment ai-je pu parier sur le non-sens ? On s'en étonne, autour de moi ; je m'en étonne aussi, parfois. Je pourrais répondre, et me répondre, que le soleil justement m'y aidait et que sa lumière, à force d'épaisseur, coagule l'univers et ses formes dans un éblouissement obscur. Mais cela peut se dire autrement et je voudrais, devant cette clarté blanche et noire qui, pour moi, a toujours été celle de la... [Lire la suite]
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mercredi 31 octobre 2012

L'ENIGME....Extrait

Tombés de la cime du ciel, des flots de soleil rebondissent brutalement sur la campagne autour de nous. Tout se tait devant ce fracas et le Lubéron, là bas, n'est qu'un énorme bloc de silence que j'écoute sans répit. Je tends l'oreille, on court vers moi dans le lointain, des amis invisibles m'appellent, ma joie grandit, la même qu'il y a des années. De nouveau, une énigme heureuse m'aide à tout comprendre. Où est l'absurdité du monde ? Est-ce ce resplendissement ou le souvenir de son absence ? Avec tant de soleil... [Lire la suite]
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vendredi 14 septembre 2012

JULIO CORTAZAR

Pense à ceci: quand ils t'offrent une montre, ils te font cadeau d'un petit enfer fleuri, d'une chaîne de roses ; d'un cachot d'air libre.   Ils ne te donnent pas seulement la montre, en te souhaitant un heureux anniversaire et en espérant qu'elle durera longtemps puisqu'elle est de bon aloi, suisse avec des ancres de rubis.   Ils ne te donnent pas seulement ce petit pic-pierre qui s'attache au poignet et marche avec toi. Ils te donnent - sans le savoir et c'est ce qui est terrible - ils te donnent un nouveau morceau... [Lire la suite]