Le beau songe qui s’éparpilleDans l’arc-en-ciel des ansA tire d’aile s’envole en reliant nos viesEt nous voilàArchet et violon d’un orchestre sublimeQu’on appelle l’amourQuand nous frôle la douceurDes souvenirs endormisSous nos paupières fragilesD’avoir pu exister et entrevoirCette lumière bénie par le tempsEt qui nous gratifie de blessures inconsoléesNous voilàEcorce des choses neuvesFiers d’offrir au jourSa part de tendresseCri muet d’un éclairQue le toujours du toujours foudroieAu point de chavirer nos chairs
Ivresse des... [Lire la suite]
Un jour la vie sera comme une main ouverteNos royaumes réels tous les chants déchiffrés
Je serai parmi vous comme un arbre immobileEt le soir tombera très doux sur une épauleAlors je chanterai comme on parle à l’oreilleUn arpège de feuilles dans l’aile bleue du vent
Quelque part le bonheur en nous fera ses nidsLe soleil entrera partout dans les mémoiresEt chacun vibrera de sa harpe profondeChacun sa dissonance en l’accord inouï
J’entends depuis toujours un impossible orchestreJ’entends depuis toujours nos échos se brisantEt tu... [Lire la suite]
Je fus marqué au feu de déserts inconnusDont les froides arêtes souvent me visitaientJ'eus pour seuls compagnonsD'autres marchants brûlésAux braises de leurs rêvesUne parole au cœurSans hâte ils s’en allaientFraterniser vers d’autres mainsLe bief de la rencontre était en euxUn vide ouvertUne frontière à vifUne épaule offerte aux caresses de la nuitA laquelle nul ne pouvait se dérober.Je reconnus leur chant à l'espace silencieuxQu'ils laissaient derrière euxJe naquis dans leurs yeuxD'une source étonnéeJe les suivis sans hâteEt sans me... [Lire la suite]
C'est une absence qui nous accompagneun videqui nous approfonditc'est l'ombrequi a pouvoir d'éclairementet mûrit le silence à la lueur des sèvesc'est un aria inapaiséla voix troublante dans sa nuditél'accord irrésoluqui portent l'invisible chantau cœurde notre incomplétude désirante.
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GILLES BAUDRY
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Tu me dis dans l'amour c'est toujours l'enfanceta main m'arrive de très loin quelle peauquelle main cherche-t-elle quelle impossibleconjonction dans la mienne qui s'est tendue...le désir du rien un voyage d'oublicomme lorsque ton corps traverse le mienje dis tu me brûles mais je pourrais diretu es une montagne de déchirure...je ne sais pas ce que veut dire le corpsc'est une force parfois qui nous soulèvecomme elle est sans nom je dis c'est le désir....je me demande encore ce qu'est l'amourcette folie de faire tourner le mondeautour... [Lire la suite]