
La première fille que j’ai embrassée sentait l’ail. C’était dans un cabanon, aux Goudes, à cette heure de l’été où les grands font la sieste. J’ai, cette année-là de mes quinze ans, appris à aimer l’ail. Son odeur dans la bouche. Son goût sur ma langue. Et l’ivresse des baisers, et du plaisir. Vinrent ensuite les bonheurs du pain simplement frotté à l’ail et du corps épicé des femmes.
Depuis, dans ma cuisine, l’ail trône. Fièrement. Malgré sa mauvaise réputation. Car l’ail, vous l’avez compris, appartient à la gourmandise de vivre....
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