lundi 30 juillet 2018

LE CORPS UTOPIQUE...Extrait

Or, si l'on songe que l'image du miroir est logée pour nous dans un espace inaccessible, et que nous ne pourrons jamais être là où sera notre cadavre, si l'on songe que le miroir et le cadavre sont eux-mêmes dans un un invincible ailleurs, alors on découvre que seules des utopies peuvent refermer sur elles mêmes et cacher un instant l'utopie profonde et souveraine de notre corps. Peut-être faudrait-il dire aussi que faire l'amour, c'est sentir son corps se refermer sur soi, c'est enfin exister hors de toute utopie, avec toute sa... [Lire la suite]

jeudi 9 novembre 2017

UN LENT DEPAYSAGE...Extrait

Inaccessible Le vol du papillon Il nous glisse des mains Il s'en va vers l'ailleurs Et nous les pieds au sol On l'épingle en croix on le cloue Sur une feuille blanche Abruptement l'avenir déchiré Sans aucun mot tombé des coeurs Peut-être voulait-il traverser la mer En partance en partance Transparence broyée d'un seul coup Et les regrets jetés des ponts     .     MIREILLE FARGIER - CARUSO   .    
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samedi 14 octobre 2017

BRANCHES BASSES

 Instant qui veut durer mais sans savoir Tirer éternité des branches basses Qui protègent la table où clairs et ombres Jouent, sur ma page blanche de ce matin.   Autour de ces deux arbres d’abord l’herbe, Puis la maison, puis le temps, puis demain Pour ouvrir à l’oubli, qui déjà dissipe Ces fruits d’hier tombés près de la table.   Là-bas est loin. Toutefois, c’est surtout Ici et maintenant qui sont inaccessibles, Plus simple est de rentrer dans l’avenir   Avec, pour tout à l’heure, quelque peu De ce... [Lire la suite]
vendredi 5 mai 2017

L'EROSION DE L'ÂGE

Je m’enfonce à nu dans le précipice sous ce ciel réfractaire mon souffle vagabonde j’interroge l'épitaphe de l'obscure absence en exil je cueille l'érosion de l'âge j'espère l'indulgence de l'éloignement une armée de cris s'est tue dans ma prairie seul je brave l'incendie de l’étrange songe mon ombre enchaînée à son brasier se consume dépourvue de compassion je jure sur le parvis de cette danse avec l’abîme que la valve de mon cœur ne pliera pas devant le sentier paradoxal de la cruauté je vous ai laissé les ossements de ma... [Lire la suite]
samedi 19 novembre 2016

QUID ?

Nous sommes dans cet ailleurs hors espace et hors du temps où ne nous est consentie aucune place réelle ; que point ne soit d’amour sans le vœu de se transformer, à de minces esprits paraît chose inintelligible, laisse au-devant des affres notre conscience éveillée, montrant à tous l’importance sans borne de notre tâche d’ouvreurs de neuves étoiles, tueurs du Mythe ancien. Nous n’œuvrons pas, depuis le re façonnage de l’homme, à sa désintégration ou son éparpillement, conscrits du point d’honneur à jaillir du commun silence,... [Lire la suite]
mercredi 27 juin 2012

ÎLES...Extrait

Îles ! aux escaliers de vos océans nègres qui braconnent le jade la galène et le gypse l’orpiment des parfums toutes les vélissures les amandes les miels caracoulant au creux de leur paume d’émail Il se noue des pâleurs il se meurt des palombes sous ces ventres arqués de sonnailles charnelles en lentes chapes bleues flagellées de plumages dont on ne verrait rien que l’écho l’épée que la tonsure une luisance vierge Il se foule des vins il s’aiguise des dagues vives comme l’orvet qui givrent et qui meurent d’un même accouplement... [Lire la suite]
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mardi 21 décembre 2010

LE CHANT...

Le chant élargitEt concentreL’espace où il se livre.Il dit ce qui manqueQuand il n’est pas là.(...)OùNous mènera le chantSinon dans l’ailleursD’ici mêmeEt d’on ne sait où,Ailleurs pressentiQu’il nous fait désirer?.GUILLEVIC.
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mardi 8 juin 2010

ENTRE LE CREOLE ET LE FRANCAIS

  Ma langue maternelle, - la sève qui nourrit ma parole, qui abonde dans les couloirs de mon inconscient, qui retrace les souvenirs de l'enfance, qui a irrigué mes premiers pas, qui épousera mon dernier souffle, - est le créole mais ma langue d'écriture est le français. Je n'écris pas en français car elle est matière que j'observe, que je guette, matière fugitive qui obéit au désordre, semblable à un animal féroce qui arpente les arènes du lointain, adepte de jeux cruels et qui me lance un défi, renouvelé et... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

GABRIEL MWENE OKOUNDJI

 Cette ride interminable qui s'enlise dans l'enclos de ton  regard    jusqu'où chantera-t-elle l'étrange à la lisière du visage    de l'homme.    La clarté du mot est à l'horizon de la parole tenue,    de la parole unique.    Il est temps de dire à l'ombre de l'ailleurs    est un grain qui ne se cultive nulle part   .   GABBRIEL MWENE OKOUNDJI   .                   ... [Lire la suite]
mercredi 3 juin 2009

AU PLUS HAUT

Tu me parles de si près que j’entends ce que je veux pas entendre, tu ris à me blesser, tu danses plus loin que l’aube, tu joues éperdument et m’enlaces aux épaules soufflant à mon oreille : Amours, tu dois vivre plus haut… .   . .     ANDRE  VELTER . . .
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