mardi 14 février 2017

L'EFFARANT INTERIEUR DES OMBRES...Extrait III

D'hirondelle en hirondelle je suis arrivé au bout du bout Du monde c'est dire combien tu étais belle j'en ai connu Des frayeurs et des lumières dorées quand le soir se pose Comme un cerf-volant sur les yeux j'ai couru j'en ai pris Ton parti des poignards dans les seins des chemins bleus J'étais prêt à tout et à travers je voulais tes cheveux dans Mes paupières comme quand on croit encore j'ai marché Sur les fleurs j'ai nagé j'ai remonté l'escalier des fleuves Rien pas une ombre ne m'aurait arrêté c'est dire combien Tu étais... [Lire la suite]
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vendredi 10 février 2017

L'EFFARANT INTERIEUR DES OMBRES...Extrait II

Je sais tant la fugacité des choses tant les gestes labiles Et je m'étonne encore pourtant de ce long ricochet rayé Des vagues quand elle apprivoisent le sable Je ne suis Qu'un écho infiniment relayé de ceux dont les vieux os Poudroient sous la terre dont les cheveux les ongles oui Vous savez cette histoire infinie comment ne pas croire Un instant que la mer cette si vieille frissonnante avoue Elle aussi elle en a cherché des cailloux blancs ou bleus Pour envelopper les rochers des épaules ces îles et celle Qu'on voulait... [Lire la suite]
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vendredi 10 février 2017

L'EFFARANT INTERIEUR DES OMBRES...Extrait

Regardez-les ceux qui échangent leur peur contre de la haineIls sont plus ordinaires que les orties ou les chardons ils sontPartout du nord au sud ils ont des papillons sous les cheveuxMais vos mains griffées leur ressemblent vos pourtant vos çàEt là tous les mots sont des aubes ou des obus tous les gestesEt s'ils ont les yeux barbelés il faut la patience du cordonnierPour remonter leurs pentes écoutez-les ils ont perdu les tracesLeurs miroirs sont brisés ils ne reconnaissent plus leurs nomsEt s'ils dorment devant vos portes c'est... [Lire la suite]
mardi 30 août 2016

OU VONT NOS NUITS PERDUES...Extrait

J'ai parfois ce sentiment que je vais mourir sansT'avoir assez dit que je t'aime sans que ma main                Chante au clair de lune de ta nuque posée du soir jusqu'à La pluie de l'ombre sans que j'ai épuisé tes yeuxEt ces méandres des joues qui courbent la lumièreJ'aime tant suivre l'oubli qui déploie tes cheveuxCet or foulé aux doigts ce paysage balayé commeOn chevauche une plaine ma plaine cette chansonDes mains tourmentées par le désir je t'ai si... [Lire la suite]
vendredi 26 août 2016

ALAIN DUAULT

« Être poète, c’est regarder le monde avec des mots. C’est être constamment sur le qui-vive — en entendant : qu’ils vivent, les mots, les hommes, les oiseaux. C’est-à-dire : que la beauté les sauve et invente une langue qui ouvre ses portes vers des couloirs nouveaux, déplie les temps trop sages, brise la mer gelée des évidences. Être poète, c’est avoir des oiseaux dans la bouche, courir le ciel, gravir le vent avec des semelles trouées comme un parapluie. C’est, guetteur mélancolique, être sujet aux langoureux vertiges. C’est vouloir... [Lire la suite]
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vendredi 21 novembre 2014

LES SEPT PRENOMS DU VENT...Extrait

 Chevauchez vagues chevauchez crêtes illuminées                Sable et sel et craie et soleil     Grande banque de larmes et ses branches de  selChevauchez vagues roulez jusqu’aux horizons blêmes               Cendres et sel et plaie et silenceInlassable murmure immense émulsion des âmes en ténèbresBraise bleue des vaisseaux enfoncés et des planches à... [Lire la suite]
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mardi 7 octobre 2014

LES SEPT PRENOMS DU VENT...Extrait

Aimez par-dessus tout aimez jusqu’à l’affolement des pôles  Quand toutes les routes sont perdues les nuits l’éblouissante  Clarté des abîmes aimez jusqu’au verso des étoiles jusqu’au  Sang qui fait les poches de l’aurore jusqu’à la folie déchirezTout ce qui n'est pas or et brille ce désert sous la lune saouleAllez jusqu'aux légendes celles des pommes bleues de l'eauClaire et de tous les oiseaux cachés sous la peau tout a passéSi vite mais il est encore temps de tant et tant à dire la valseDu désir les couleurs les... [Lire la suite]
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mardi 7 octobre 2014

PARIS

Quand je marche et pleure dans la rue Gît-le-Coeur je regarde Les hirondelles en fleur celles qui s'arrêtent quand Le ciel prend son temps avec les roses J'arrive matin d'or Du boulevard Saint-Michel ou soir sang de la rue Saint-André Des-Arts Je marche dans la rue Gît-le-Coeur pour son nom   J'ai des rivages vagues dans les yeux Gît-le-Coeur quand J'invente que je vais y retrouver une femme sans odeur Dont je n'ai pas touché le verso de la peau ni les pleurs Et je cours comme un sucre affolé sous la pluie avec Ma... [Lire la suite]
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samedi 4 octobre 2014

L'EFFARANT INTERIEUR DES OMBRES - UNE HACHE POUR LA MER GELEE II...Extrait

Quand je marche derrière elle c'est comme si je suivais La Grande Ourse au moment où elle plonge dans la mer Ce long basculement des hanches cette souplesse amble Comme une lente caresse qui fait fleurir le frisson c'est Une marée qui hante les branches du ciel et je pleure de Sa belle main lasse quand elle retombe de quelle épaule Je rêve de sa bouche "fashion" du ressac des reins jusqu'à Sa nuque d'écume que je voudrais lécher jusqu'à la plus Belle indécence tout son dos où se fondre jusqu'aux bas De la nuit comme des roses... [Lire la suite]
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samedi 16 novembre 2013

LES SEPT PRENOMS DU VENT...Extrait

Tout est perdu de ce voyage d’oubli et voici les couleursDe prusse en prune un long couloir de luneElles sont femmes comme les vagues qui s’enroulentElles donnent du son au lent dessin du monde elles éclatentD’ambre en pourpre un doigt bagué de soufreMangues ouvertes telles des cuisses et odorantesElles donnent sel et sens et courent sur les yeux surLe pavé des sources sur l’horizon des corps et des arbresDe chrome en garance une mer de réglisseElles donnent des épices au regard qui tombe avec le soirEt dévalent du vent jusqu’aux... [Lire la suite]
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