
L’urne du temps déborde en gouttes qu’on nomme les heures,
Gouttes formant des ruisseaux puis de grands fleuves grondants
Qui se déversent régulièrement dans la mer aux tempêtes,
L’éternité ; cette mer n’a ni limites ni bords,
Nul n’y put voir une île, l’abîme s’y fond en lui-même,
Siècle après siècle y sombra toute apparence de vie.
Or, célèbre à jamais par les flots de sang qui le portent,
Notre siècle tonnant vient y sombrer à son tour ;
Il a fini par briser le navire porteur d’espérance,
Proche du port,...
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