vendredi 9 août 2019

CAHIERS DE DOUAI...Extrait

  Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,Verse l'amour brûlant à la terre ravie,Et, quand on est couché sur la vallée, on sentQue la terre est nubile et déborde de sang ;Que son immense sein, soulevé par une âme,Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,Et qu'il renferme, gros de sève et de rayons,Le grand fourmillement de tous les embryons !Et tout croît, et tout monte... [Lire la suite]
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mercredi 10 août 2016

ARTHUR RIMBAUD A PAUL DEMENY - " JE EST UN AUTRE "

« Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène. Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !... [Lire la suite]
mercredi 6 mars 2013

ALCHIMIE DU VERBE....Extrait

Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne. J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations,... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:11 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mercredi 5 décembre 2012

A RIMBAUD

A Rimbaud . Arthur, Blanc Abyssinien, Tes voyelles étouffant de lumière, Embrasent ma solitude Et éclairent ma tristesse Qui râle sous le poids muet des mots inutiles. Tu m’offris la couleur Et rendis aux étoiles leur sève juvénile. Inchoative ivresse Créant l’univers De mystères, De questions nues. Tu me reviens, ramage de baobab, En transes de cithare, Sur les flots scintillants de l’Oued Joumine ! Arthur, Jeune âme Mordant les éclairs de l’impossible ! . MOKHTAR EL AMRAOUI   . Oeuvre Tchoba